Sud Kivu : Les autorités locales d’Idjwi déterminées à respecter la représentativité des femmes aux postes décisionnels

Les membres de la communauté de Bugarula dans le territoire d’Idjwi au Sud Kivu s’engagent à travailler pour lutter contre les inégalités entre l’homme et la femme aux postes de responsabilité

Cet engagement a été pris au cours d’une tribune d’expression populaire organisée par l’Association des Femmes de Média AFEM sur la représentativité de la femme aux postes décisionnels dans le territoire d’Idjwi.

Au cours de cette activité, il a été révélé que sur 33 villages que compte la chefferie de Rubenga situé à Idjwi Nord, seul 1 village est dirigé par une femme. 

Les trois groupements que compte cette chefferie sont tous dirigés par les hommes malgré les compétences des femmes, font savoir les participants à cette tribune d’expression populaire organisée par AFEM.

Les participants condamnent cette situation et font savoir que plusieurs textes nationaux et internationaux parlent de l’égalité homme – femme aux postes de décision à l’occurrence la constitution de la RDC qui n’a jamais été respectée dans le territoire d’Idjwi.

L’une des participantes et paneliste de cette activité, Namegabe Juliette fait savoir que les femmes font face à plusieurs défis qui les empêchent d’accéder au poste de responsabilité dans ce territoire insulaire.

Elle parle par exemple de la coutume Havu qui n’accorde pas à la femme l’accès aux espaces d’expression et de gestion au même titre que l’homme, la pauvreté, le manque de mise en application des lois sur la parité et le manque de confiance en soi pour la plupart des femmes.

Bien qu’elles soient confrontées à ces défis, Namegabe Juliette rappelle aux autorités qu’il est temps que l’homme marche côte à côte avec la femme dans la gestion pour arriver à une gestion participative et espérer à un changement positif.

De son côté, le chef de village Ngula, Libakale Makuza remercie AFEM pour cette activité qui a mis un accent particulier sur l’importance de faire participer les femmes au poste de responsabilité.

Il promet s’impliquer personnellement dans la nomination des femmes comme responsable dans son entité. Il signale sur place que pour matérialiser sa décision une femme sera nommée chef de colline.

Cette activité rentre dans le cadre du projet « Médias Professionnels et Inclusifs pour la promotion de la redevabilité sociale, la démocratie, la cohésion sociale Â»  mis en Å“uvre par AFEM grâce à l’accompagnement technique et financier de la coopération suisse.

Cikuru Mihigo François