Sud-Kivu : Les conditions carcérales inquiètent les défenseurs des droits de l’homme
Les détenus retenus dans les différents cachots de la province du Sud-Kivu vivent dans des conditions difficiles. La situation s’observe particulièrement dans les cachots de Bukavu ou Les conditions humaines ne sont pas acceptables. Ce qui pousse certains détenus à s’évader des cachots exposant ainsi leurs vies.
Dans plusieurs cachots de la ville comme ceux de l’intérieur de la province, les détenus sont soumis à des conditions de vie très compliquées. Ces derniers sont souvent entassés dans une cellule et de fois les femmes mélangées avec les hommes.
Les mineurs  quant à eux sont également gardés dans ces lieux avec des majeurs sans tenir compte des maladies et des violences  que ces derniers peuvent subir .Les femmes retenues font aussi face à cette situation.
Selon nos sources, la plupart de ces cachots sont sans fenêtres .Difficile pour les détenus de voir la lumière. Les installations sanitaires et les douches sont quasi – inexistantes, ce qui pousse ces derniers à faire leur besoin dans la même cellule.
Certains détenus, ayant passé déjà plusieurs jours dans le lieu d’incarcération tracassent les nouveaux, les torturent et les battent jusqu’à ce qu’ils soient intégré moyennant le payement d’une amande fixée de manière forfaitaire.
Contacté, Maitre Justin Bahirwe coordonnateur de l’association SOS IJM, précise que le cachot n’est pas un lieu ou on doit souffrir mais plutôt un lieu de rééducation et tous les droits reconnus aux détenus doivent être respectés
« Le législateur a prévu que l’officier de police judiciaire a 48 heures pour instruire un dossier, après ce délai le dossier est censé être au paquet qui en retour dispose de cinq jours. Le non-respect de tout cela est le premier facteur qui conduit à cette situation déplorable de maltraitance des prisonniers » fait-il remarqué.
Il ajoute qu’appart le droit à la liberté, les détenus doivent jouir de tous les droits au même titre que ceux qui ne sont pas en prison.
Normes de détention requises
La séparation des détenus selon le sexe, l’accès au lieu de sport et loisirs, la séparation des condamnés et ceux qui ne sont pas condamné sont entre autre les normes à respecter dans les institutions  carcérales.
Propos de Ela Minja, animatrice au sein de SOS IJM. Pour elle, malgré la faiblesse de l’Etat en matière de gestion des maisons pénitentiaires, les normes de base comme la nourriture, le soin de santé et d’autres doivent être respectées pour permettre aux détenus de jouir pleinement de leurs droits.
« La norme principale est que les détenus qui ne sont pas de même sexe ne doivent restés ensemble. Le respect des conditions d’hygiène qui impliquent les mesures de propretés et bien mangée, l’ordonnance loi parle de trois repas par jour » explique-t-elle.
Minja Ela appelle les autorités à prendre leur responsabilité en main car lorsque les détenus ne sont pas bien encadrés, c’est leur morale qui est détruite.
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