Sud Kivu : Les défenseurs des droits de l’homme déplorent la persistance de l’exploitation des enfants dans les activités commerciales

Plusieurs enfants font encore  objet d’exploitation dans les activités commerciales à Bukavu et travaux lourds. Nombreux parmi eux sont utilisés par leurs membres de famille tandis que d’autres exercent pour la survie de leur famille. Une situation selon les défenseurs des droits de l’homme  les expose à la violation de leurs droits.

Ces enfants sont plus visibles dans la commercialisation des beignets, des pains, des sambusa, des sachets, de l’eau et autres produits consommables. Cette situation s’observe surtout pendant les grandes vacances que ces enfants sont le plus exploités, alors qu’ils sont supposés être en repos.

Ces derniers sillonnent toutes les communes de la ville de Bukavu à la recherche des clients et en fin de compte ils sont très mal payés et subissent toutes sortes de maltraitance de la part de leurs maîtres. D’autres enfants proviennent des territoires environnant la ville de Bukavu comme Kabare et Walungu transportant des légumes.

« Beaucoup de ces enfants qui sont exploités dans les petits commerces n’étudient pas , d’autres encore sont mêmes exploités sexuellement et bien plus exposés aux maladies » fustige Fernando Nkana, responsable de la Fondation Solidarité des Hommes

Certaines personnes expliquent cette exploitation des enfants du fait qu’elle constitue une main d’œuvre facile et  manipulables .Ces enfants  ne savent pas non plus discuter ou revendiquer leurs droits au près de leurs patrons.

Pourtant la loi congolaise et d’autres instruments légaux comme la Convention relative aux droits de l’enfant interdisent formellement l’utilisation des enfants dans des travaux lourds.

L’arrêté ministériel n° 012 du 18 septembre 2008 fixant les conditions d’ouverture, d’agrément et de fonctionnement des services privés de placement qui interdit à tout employeur d’utiliser ou fournir le travail à des enfants.

Malgré l’existence de toutes ces lois et réglementations, le commun de mortel pense que le travail est encore loin d’être réalisé pour introduire la RDC dans la danse des pays qui respectent et protègent les droits reconnus aux enfants.

D’où les efforts doivent être conjugués afin que les enfants jouissent pleinement de leurs droits et aspirent à un avenir meilleur.