Sud Kivu : Les femmes appelées à dénoncer les violences, cas de l’exploitation sexuelle des jeunes filles

Les femmes spécialement et  toute la communauté du Sud Kivu et celles de la ville de Bukavu sont appelées à briser le silence et dénoncer toutes formes d’exploitation sexuelle dont sont victimes les  jeunes filles.  Cette exploitation est signalée dans plusieurs coins de la province en général et la ville de Bukavu en particulier. Cette situation selon plusieurs organisations des droits humains constitue un blocage pour leur épanouissement dans l’avenir et devient un frein pour le développement de la nation.     

La Coordonnatrice nationale du mouvement national des survivantes des violences sexuelles en RDC, Tatiana Mukanire fait savoir que l’exploitation sexuelle est une forme de violation des droits des femmes, dont plusieurs jeunes filles sont victime dans plusieurs quartiers populaires de la ville de Bukavu.

C’est notamment le cas à Essence Major VANGU, PANZI – KAMAGEMA dans la commune d’IBANDA ; à NYAMUGO et CIMPUNDA dans la commune de KADUTU, et au quartier LUMUMBA et CIKONYI dans la commune de BAGIRA.

Dans ces quartiers populaires, des jeunes filles sont utilisées dans des débits de boissons, des maisons de tolérance au profit de  certaines personnes, qui ne voient que leur intérêt sans tenir compte des dangers de cette pratique incivique.

Cette situation les expose aux maladies sexuellement transmissibles jusqu’à hypothéquer leur avenir alerte Tatiana Mukanire, Coordonnatrice nationale du mouvement national des survivantes des violences sexuelles en RDC.  

Elle indique qu’il est grand temps que les femmes se battent pour mettre fin à cette pratique qui ne permet pas aux jeunes filles de poursuivre leurs parcours scolaires, de s’épanouir intégralement comme d’autres personnes.

Tatiana Mukanire dénonce cette exploitation sexuelle qui bloque l’avenir des jeunes filles considérées comme avenir du sud Kivu en particulier, la République démocratique du Congo en général.

Celle-ci demande aux parents de muser sur l’éducation de leurs jeunes filles, car ces dernières constituent l’avenir du pays. A l’Etat congolais de s’impliquer davantage à combattre cette exploitation sexuelle en fermant notamment les maisons de tolérance

C’est Depuis 2009 que s’est tenue la première Journée mondiale de lutte contre l’exploitation sexuelle créée à l’initiative de l’ONG Groupe International des Paroles de Femmes afin que des femmes se mobilisent pour lutter contre l’exploitation sexuelle.