Sud-Kivu : Les femmes luttent pour accroître leur représentativité dans des comités de gestion au sein des universités
A Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, au moins trois institutions supérieures et universitaires sont dirigées par les femmes sur plus de vingt que compte la ville. Dans les comités de gestion de ces institutions, elles sont faiblement représentées.
Les études menées dont celles de l’UNESCO parues en 2016, expliquent que cette sous-représentation date de plusieurs années dans le secteur de l’enseignement supérieur et universitaire du pays. L’UNESCO signale que moins de 30 % du personnel des comités de gestion sont de femmes.
Des femmes interrogées indiquent que cela est occasionné par la mauvaise politique de recrutement des agents et cadres des comités de gestion de ces établissements du secteur de l’éducation, qui ne promeut pas la femme scientifique.
« La non application des textes relevant de la constitution sur la parité dans les institutions est l’une des causes de la sous représentativité des femmes dans les différentes institutions à Bukavu, et d’ailleurs dans tous les secteurs » fustige la directrice de l’observatoire nationale de la parité, Espérance Mawanzo.
Elle déplore aussi certaines convictions religieuses et coutumes qui ne permettent pas aux femmes de s’épanouir et d’occuper des postes de prise de décision.
Certains observateurs estiment que la représentativité des femmes relève de la compétence du gouvernement. L’implication des femmes et de la communauté  est indispensable pour relever le défi.
« L’Etat congolais devrait plus s’atteler sur les mécanismes de promotion des femmes scientifiques. Bien plus, les filles devraient également s’inspirer de leurs ainées pour résoudre ce problème du leadership féminin »  recommande Chantal Kabonyi, professeure à l’université officielle de Bukavu, UOB.
Avantages et avancées de la représentativité des femmes
Jean Moreau Tubibu, animateur communautaire au sein du groupe Jérémie reconnait que les femmes sont faiblement représentées dans différentes institutions dans tous les secteurs dans la ville de Bukavu.
« Pour le développement de ce pays et le bien-être de tous ; j’invite les parents  à encourager les jeunes filles à poursuivre les études, à chercher même des bourses pour être des professeures et se tailler la place dans des comités de gestion des universités», conseille Jean Moreau Tubibu.
Comparativement aux années précédentes, à ce jour les femmes continuent de travailler dur pour se positionner dans la sphère scientifique.
Aujourd’hui, quelques universités ont, à la tête, des femmes alors que d’autres sont dans des comités de gestion d’université et institutions supérieures.
« Des femmes gestionnaires d’universités est un pas déjà vers le développement du secteur de l’éducation. Et aujourd’hui nous appelons les jeunes filles à travailler dur à l’université pour y arriver» estime la directrice du comité de gestion de l’institut supérieur de commerce de Bukavu professeur Bibishe Masoka.
AFEM/ Mama Radio
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