Sud Kivu : Les femmes potentielles candidates en ordre de bataille pour leur élection dans chaque circonscription électorale
Environ trente femmes potentielles candidates aux élections de décembre 2023 viennent d’être outillées sur le système électoral et s’engagent à lutter pour leur élection dans chaque circonscription électorale au Sud Kivu.
Engagement pris à l’issue d’un atelier d’échange entre les femmes potentielles candidates et la CENI sur le système électoral congolais organisé du 04 au 05 juillet 2023 par le Caucus des femmes congolaises du Sud Kivu pour la paix.
Ces assises qui se sont tenues à Nard Hôtel à Nguba en commune d’Ibanda ont permis de renforcer les capacités des femmes potentielles candidates aux législatives nationales, provinciales et locales sur le système électoral en RDC, afin de leur donner toutes les stratégies de gagner plus de sièges au parlement lors de prochaines échéances électorales prévues en décembre 2023.
« Ça été un acquis pour nous, pour bien se positionner au sein des partis politiques, mais également sur les listes électorales ; en plus nous avons appris que les candidates que nous sommes nous devons avoir la morale au zénith, c’est une compétition et nous devons avoir toutes nos énergies pour affronter toutes les questions ou tous les tourments qui seront autour de nous ; nous devons être suffisamment armés et outillées et surtout éviter les critiques des autres candidats pour que nous ne puissions pas être déstabilisées également par rapport aux problèmes qui peuvent surgir ; et donc nous devons faire notre campagne et non pas nous occuper des autres », croit savoir Joceline Migabo, candidate aux législatives provinciales pour la circonscription électorale de la ville de Bukavu.
L’activité a réuni les femmes potentielles candidates venues de différents territoires de la province, notamment Kabare, Walungu, Mwenga, Uvira et Fizi dont les connaissances sont désormais renforcées sur la manière dont les élections sont organisées en République Démocratique du Congo.
Honorine Nankafu, candidate pour l’axe Kabare déclare : « J’ai bien capitalisé les acquis de la formation, j’ai aimé la partie dans laquelle on nous a expliqué comment est-ce que les sièges seront répartis au niveau national, provincial et local ; je trouve que même la ceni accompagne les femmes, c’est une opportunité pour nous ; nous croyions que la ceni n’accompagne pas les femmes, nous venons d’avoir des informations claires sur les éléments qui doivent composer nos dossiers… »
« Cette formation est une opportunité pour nous aider à être capable de travailler et de s’engager comme les hommes ; chaque fois ce sont toujours les hommes qui s’engagent beaucoup plus que les femmes ; nous nous engageons aussi à mieux nous représenter pour gagner », déclare une autre participante.
Pour sa part, la secrétaire exécutive du Caucus des femmes congolaises du Sud Kivu pour la paix estime que sa structure juge nécessaire que les femmes potentielles candidates se familiarisent avec le système électoral pour qu’elles puissent comprendre en quoi elles vont s’engager.
« Cet atelier d’échange permettra à ces femmes d’avoir deux photographies, notamment organiser une campagne électorale, qu’est-ce que cette femme a comme potentialité, comme acquis et comment prendre cet environnement politique à ce système électoral dans notre pays », renchérit Solange Lwashiga.
De son côté, le secrétaire exécutif provincial de la Commission Electorale nationale Indépendante, l’atelier d’échange a permis de discuter sur quelques sujets du moment, notamment sur le système électoral, sur les innovations de la loi électorale, la présentation des documents comme candidates à présenter au BRTC mais aussi sur les conditions d’éligibilité.
« Nous leur avons montré aussi qu’il n’y a pas de limite, il y a des candidatures au niveau national, provincial et même au niveau local ; nous sommes entrés dans les détails pour montrer sur quoi elles peuvent compter, quels hommes elles peuvent compter, sur quelles femmes elles peuvent compter pour raffermir leurs ambitions ; elles ont maintenant la voie ouverte, qu’elles se mettent sur le terrain, qu’elles soient pragmatiques et nous serons contents ensembles de dire qu’enfin de compte après la proclamation des résultats que nous avons récolté de la moisson », soutient Gaudens Maheshe, facilitateur de l’atelier.
Rappelons que c’est depuis le 25 juin 2023 que la CENI a procédé à la convocation de l’électorat pour l’élection des députés nationaux. La commission électorale encourage les candidats indépendants, les partis et regroupements politiques à assurer la promotion du genre en alignant au moins 50% des femmes sur leurs listes de candidature.
D’autre part, les élections communales leur offrent l’occasion d’aligner un nombre signifiant des jeunes, à en croire le président de la Centrale électorale, Dénis Kadima dans son mot de circonstance lors de l’ouverture des Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures à Kinshasa.
Notons que l’atelier d’échange entre la ceni et les femmes potentielles candidates a été organisé grâce à l’appui financier de Kvinna till Kvinna.
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