Sud Kivu : Les Groupes d’Alerte Précoce d’AFEM mènent un plaidoyer contre les accusations des femmes de sorcellerie

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       3 années ago     263 Views     Laisser vos impressions  

Face la montée des cas d’accusation de sorcellerie des femmes, les Groupes d’Alerte précoce, GAP de l’Association des femmes des médias, AFEM multiplient le plaidoyer pour stopper ce phénomène. Pour la plupart des cas, les victimes sont tuées, lynchées ou brulées. Après les assises de Mars sur cette problématique et au cours de l’Atelier d’évaluation de la situation sécuritaire des femmes liée aux accusations de sorcellerie, le 03 au 04 Août, les membres des GAP indiquent organiser des séances plaidoyer pour sensibiliser différentes parties contre le danger de ce phénomène à travers la province. Des assises appuyées par DIFD à travers Internews.

Durant ces échanges, les membres de GAP venus de différents territoires de la province du Sud kivu indiquent avoir mené des sensibilisations sur les conséquences d’accusation de sorcellerie. Ils affirment aussi avoir organisé la médiation entre les victimes et leurs bourreaux, qui a abouti à la réconciliation et la cohésion sociale.

Différentes réalisations des GAP dans des territoires

Le GAP/ Kalonge dans le territoire de Kalehe indique avoir participé aux négociations qui ont conduit à la libération des femmes enlevées par des milices, des femmes accusées de sorcières.

De leur côté, le GAP/ LEMERA dans la plaine de la Ruzizi dit avoir organisé une Assemblée générale communautaire afin d’échanger avec des habitants sur les dangers des accusations de sorcellerie sur la cohésion sociale et la paix.

« Notre groupe a organisé aussi des sensibilisations  sur les conséquences des cas d’accusation de sorcellerie des femmes et filles. Nous avons montré aux communautés que ces pratiques exclues la femme à la gestion de la communauté» confie Matendo.

Et de son côté, le GAP/ Mwenga en collaboration avec les autorités locale a organisé les séances de sensibilisations  sur les conséquences des accusations de sorcellerie des femmes et filles.

Et le Groupe d’Alerte Précoce dans le groupement d’Itara-Luvungi a sensibilisé les communautés sur la justice populaire et les droits de la femme, mais aussi a échangé avec certaines autorités coutumières sur cette problématique d’accusation de sorcellerie des femmes.

Dans la foulée, le GAP/ SANGE a restitué à ses membres les acquis de l’atelier de Mars sur la justice populaire et des cas d’accusation de sorcellerie des femmes et filles. Aussi, ce Groupe a sensibilisé les différentes couches de la population sur le respect des droits humains, confie Roger Amani de ce groupe

Et le GAP/ MWENGA a réuni différents acteurs de la société civile et autorités pour définir des stratégies pour combattre ce phénomène d’accusation de sorcellerie.

De l’autre côté, le GAP/ Kamituga fait savoir avoir organisé une émission publique sur les conflits communautaires, cas d’accusation de sorcellerie et la discrimination à l’héritage.

« Nous avons eu a enquêté sur plusieurs cas d’accusation de sorcellerie dans Kamituga. Nous avons pu organiser la médiation entre les victimes et les bourreaux afin d’apaiser la tension » confie Alice De Papy, membre du GAP / Kamituga.

Par ailleurs, elle recommande l’implication de toutes les couches de la population pour décourager cette pratique, mais aussi la vulgarisation de l’édit interdisant la justice populaire.

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