Sud Kivu : Les habitants victimes de l’achat des faux médicaments

Le Directeur général et le responsable pharmacien des établissements Zenufa viennent d’être arrêtés à Kinshasa, accusés de la fabrication de la fausse quinine.

Ce cas de l’établissement Zenufa rentre dans la problématique de la persistance de la vente et circulation des faux médicaments observés dans la ville de Bukavu. Une situation aux multiples conséquences sur la santé  des habitants.

Plusieurs personnes dans la ville de Bukavu continuent d’être victimes d’achat des faux médicaments ou ceux dont la date de péremption ont été falsifiés par des personnes sans scrupules à la recherche de l’argent facile.

Ces médicaments sont notamment la quinine, le paracétamol, l’amoxyciline pour ne citer que ce là.

A ce problème, s’ajoute la prolifération des pharmacies qui ne remplissent pas les conditions d’être des bâtiments de vente des médicaments dans la ville de Bukavu.

Certains vendeurs dans des marchés, même le long des artères de la ville n’hésitent pas  de vendre leurs médicaments à même le sol, sans se soucier de la poussière, du soleil et d’autres intempéries.

Certains habitants de Bukavu se plaignent de la circulation des faux médicaments dans la ville. Ces derniers sollicitent l’implication des autorités pour une solution à ce problème.

« Nous ne faisons que perdre notre argent pensant que nous achetons le médicament pour guérir. Avec ces faux médicaments, c’est la situation du malade qui devient de plus en plus grave »  fustige Germaine Kasole, une habitante de Bukavu.

Les habitants déplorent aussi l’absence d’alerte des autorités provinciales sur la circulation des faux médicaments sur toute l’étendue de la province.

Réactions des autorités et professionnelles de la santé

Cette situation est déplorée par les professionnels de la santé qui craignent pour la vie des habitants.

Le docteur au Centre de Santé, Malkia wa Amani, Boshabo Hembi estime que la prise des médicaments avariés peut conduire aux allérgies cutanées et à l’intoxication involontaire.

« Les conséquences sont nombreuses de la prise des médicaments avariés, et celles-ci varient d’une personne à une autre. Nous invitons les habitants à bien lire la notice sur les médicaments pour éviter le pire » conseille Boshabo Hembi

Le ministre provincial de la santé, Vincent Cibanvunya fait savoir que le gouvernement provincial à travers son ministère travaille pour la lutte contre la commercialisation des faux médicaments.

« Le ministère de la santé procède au scellage des maisons concernées par la vente des médicaments avariés et à la destruction des produits expirés sur le marché lors de leur itinérances » précise le ministre Vincent Cibanvunya.

Des observateurs estiment qu’une forte implication du ministère de la santé devraient assurer un contrôle à toutes les usines de production ou l’importation des médicaments au pays afin de réduire les cas de la circulation des faux médicaments sans quoi les vies humaines seront en danger.