Sud Kivu : Les insectes ravageurs des cultures agricoles font planer l’insécurité alimentaire dans certains territoires

Les insectes ravageurs des cultures agricoles perturbent la vie agro pastorale des habitants dans au moins quatre territoires. Les cultures de manioc, des bananes sont les plus détruites par ces insectes. Les opérateurs agricoles  invitent déjà le gouvernement et les  chercheurs de s’impliquer dans cette problématique afin de limiter les dégâts.

Quatre territoires sur huit que compte le Sud Kivu sont envahis par des insectes ravageurs dont l’origine reste jusque-là inconnue. Ces insectes détruisent les cultures champêtres telles que le manioc, les bananes, les patates douces, pomme de terre.

Cette situation s’observe dans les villages où l’activité principale est l’agriculture. C’est le cas d’Idwji où les cultures des bananes ont été attaquées, à Kitutu dans le territoire de Mwenga et à Walungu où des cas isolés des destructions de cultures de manioc ont été rapportées.

Le cas le plus récent est celui de Kalehe où durant le mois de mars, des habitants ont tiré la sonnette d’alarme suite à la destruction des cultures des maniocs par des insectes.

« Le problème que connaît la population de Kalehe vers Mbiga Sud est l’attaque des cultures de manioc par les criquets vers Cibanda Nord ; il ya aussi les cochenilles vers Kabira dans la chefferie de Buhavu qui attaquent le manioc » fait savoir l’écologiste et habitant de Kalehe Claude Magadju

Le territoire d’Uvira a connu également le même problème il y a de cela 10 ans, selon des témoins. Contactez à ce sujet, le  directeur scientifique du centre de recherche en sciences naturelles, CRSN/Lwiro Prince Kaleme renseigne que les causes de destruction des cultures agricoles au Sud-Kivu sont de plusieurs ordres.

Celui-ci cite notamment des perturbations climatiques, écologiques liées aux insectes qui se développent jusqu’à devenir résistant aux insecticides ou qui encore se déplacent à la recherche des nourritures.

Cet expert estime que la destruction des cultures agricoles par les insectes peut aussi s’expliquer par l’inattention des agriculteurs qui, sans le savoir ont apporté des boutures contenant la maladie dans des espaces non encore contaminés.

D’un autre coté les femmes et les hommes qui vivent de l’agriculture dans les zones qui connaissent ce problème se plaignent de la destruction de leurs sources de revenus et demande aux autorités provinciales de mettre en place des séances de sensibilisation pour équiper les agriculteurs de moyens de prévention contre les maladies des produits de champs.

Recommandation des chercheurs dans le domaine agricole

L’expert en protection des végétaux, David Bugeme invite le gouvernement provincial à travers le ministère de l’agriculture  à trouver des solutions urgentes face à ce problème.

Celui-ci estime que le ministère de l’agriculture doit effectuer une descente dans les territoires envahis par ces insectes ravageurs pour évaluer les dégâts et proposer des pistes de solution durables.

BUGEME demande aussi à d’autres experts dans le domaine de l’agriculture de se documenter sur l’origine de ces insectes afin de les éradiquer.

Ce chercheur craint que cette situation plonge plusieurs entités dans une famine, si la solution n’est pas rapidement trouvée.

Réaction du gouvernement provincial face au problème

L’inspecteur provincial à l’inspection provinciale de l’agriculture, Vincent Muhigirwa fait savoir que l’inspection provinciale de l’agriculture, pêche et élevage et ses partenaires s’engagent à s’investir dans la lutte contre les maladies qui attaquent les cultures agricoles

Celui-ci à affirmer cet engagement après la réunion technique sur la situation que connaît le territoire de Kalehe suite aux cas des maladies des cultures de manioc qui ont été rapportés.

Vincent Muhigirwa renseigne que lorsque des cas des maladies des cultures sont signalés, l’inspection de l’agriculture et ses partenaires commencent avant tout par mener des enquêtes pour déterminer l’ampleur et les causes de l’attaque des produits des champs afin de déterminer les actions à entreprendre pour résoudre le problème.