Sud-Kivu : Les leaders communautaires s’engagent à combattre les violences sexuelles et celles basées sur le genre

Ces leaders viennent de prendre cet engagement à l’issue d’une émission publique organisée dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les *violences sexuelles et basées sur le genre. Une séance organisée par l’Association des Femmes des Médias AFEM  avec la participation de la Fondation Panzi et la Division provinciale du Genre avec l’appui financier de Eastern Congo Initiative, sous le thème : « Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et filles Â».

Au cours de cette activité les particpants.es ont commencé par identifier  les causes des violences sexuelles et celles basées sur le genre, VSBG dans leurs communautés. Parmi ces causes : les coutumes rétrogrades, l’impunité, la faible participation de la femme à la gestion.

Dans sa présentation sur : « le rôle des médias, de la société civile, leaders pour accompagner les structures de prise en charge des survivantes », Julienne BASEKE la Coordonnatrice de l’AFEM indique que ces trois acteurs ont un grand rôle à jouer pour lutter contre les violences.

« Le média est le quatrième pouvoir, en tant que tel, il joue un rôle important d’éducation des masses sur le respect des droits humains en général, et ceux de la femme en particulier. Et les leaders doivent combattre les coutumes rétrogrades, les pratiques et d’autres normes sociales qui favorisent des cas des VSBG » confie Julienne BASEKE

Par ailleurs, elle rappelle que le développement durable passe par le respect des droits de la femme, sa participation à la gestion de sa communauté, et surtout l’application effective des lois nationales et internationales qui promeuvent les droits de la femme.

Pour sa part, David BUGAMBA, le coordonnateur du Pilier Légal à la fondation PANZI indique que cette fondation a mis en place *quatre piliers pour recouvrer la dignité de la survivante : médical, psychologique, légal et socioéconomique. Par ailleurs, il fait savoir que ces piliers travaillent en commun afin de recouvrer la considération de la survivante.

« Avec l’aspect juridique, nous organisons de sensibilisation dans la lutte contre les VSBG , et celui judiciaire consiste à amener en justice des cas de ces violences. Nous avons déjà installé des cliniques juridiques au niveau des territoires afin de permettre aux victimes de dénoncer leurs bourreaux » signale David BUGAMBA  

De son côté, Jeffrey BIRANGANINE, chargé des données à la Division provinciale du genre indique que ce service s’implique activement dans la lutte contre les VSBG.

« Le Gouvernement congolais vote des lois dans le cadre de combattre ces violences. Bien plus, nous essayons de faciliter la tâche aux organisations qui travaillent dans cette lutte afin de mieux mener leurs activités sur terrain » confie Jeffrey BIRANGANINE

Engagements des participants.es

Conscients que les violences sexuelles et basées sur le genre, VSBG est un *frein à l’épanouissement de la femme en particulier, et toute la société en général, ces derniers s’engagent à combattre ces violences dans leurs milieux.

François MUBALAMA, Président de la société civile MUDUSA s’engage à sensibiliser sa communauté sur les dangers des VSBG sur la femme que sur les actions de développement.

Et Burume NTAMBUKA, Secrétaire au groupement de MUDUSA promet d’organiser des sensibilisations au profit des agents qui travaillent au niveau de ce groupement sur le respect des droits de la femme.

Pour sa part,  Aimée MATABARO, femme leader, s’engage à continuer d’accompagner des victimes des VSBG au niveau des structures étatiques que sanitaires afin qu’elles recouvrent leur dignité.   

Rappelons que des femmes leaders, des pasteurs, des activistes des droits humains, des journalistes ont pris part à cette émission publique, organisée le 05 décembre 2023, tenue dans les installations d’Asili/ECI-Mudusa.

Déo CIKURU