SUD-KIVU : Les leaders religieux s’engagent à combattre les accusations à la sorcellerie au sein de leurs églises et communautés
Après échange sur la problématique des femmes accusées de sorcière , les leaders religieux de la province du Sud-Kivu s’engagent à lutter contre toutes les pratiques d’accusation de sorcellerie envers les femmes et de lutter contre les violations de droits des femmes liées à ces pratiques au sein de leurs églises et dans la communauté. Un engagement prit à l’issue d’un atelier de deux jours, du 29 au 30 mars 2023, dans la ville de Bukavu. Des assises qui s’inscrivent dans le cadre du programme Propaix II financé par la GIZ et organisées par l’Association des Femmes des Médias AFEM.
Dans leur déclaration, ces serviteurs de Dieu regrettent de constater la multiplicité des cas des femmes brulées vives, des cas de tueries, de tortures et lynchages, de destruction méchante des abris, de déplacements forcés et d’exclusion de la vie communautaire des femmes accusées sorcières.
Par ailleurs, ils fustigent le charlatanisme assorti de certaines croyances et les pratiques néfastes liées à ces accusations de sorcellerie sans fondement spirituel et social, une situation à la base du nombre croissant des femmes accusées de sorcière, victime de la justice populaire.
Ils rappellent que l’article 78 du code pénal congolais incrimine les accusations de sorcellerie qui continuent de semer les conflits dans les communautés, l’augmentation de la criminalité et l’accentuation de la pauvreté des communautés et des femmes.
« …C’est injuste et discriminatoires les actes d’accusations de sorcellerie contre les femmes et les filles, inhumains, dégradants et illégaux les actes de justice populaire dont sont victimes les femmes, les filles et leurs familles ; … » déclarent ces leaders religieux
Dans la foulée, ils font savoir que ces actes constituent un manque de foi et de charité, c’est pourquoi ils s’engagent à lutter contre ces actes ignobles pour le salut des âmes et la paix sociale.
Pour concrétiser leurs engagements, ces derniers se décident aussi d’organiser des séances des sensibilisations avec plusieurs couches des communautés sur les dangers de ces accusations, d’interdire à leurs fidèles de fréquenter des chambres de prière,…
Signalons que cet atelier de deux jours des leaders religieux sur la problématique des femmes accusées de sorcellerie s’inscrit dans le cadre du projet : « Promotion des droits des femmes au Sud-Kivu à travers les actions de prévention et de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre pour la consolidation de la paix » réalisé par AFEM avec l’appui de GIZ.
Déo CIKURU
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