Sud Kivu : Les organisations de la société civile et le gouvernement appelés à tourner un regard vers la production alimentaire pour une autonomisation de la femme
La journée internationale dédiée à la femme rurale a été célébrée à Kavumu dans le territoire de Kabare, province du Sud – Kivu le lundi 16 octobre 2023. C’était à travers une activité qui a réuni plusieurs partenaires étatiques, non étatiques et les cultivatrices de cette partie de la RDC.
Au cours de cette activité, il a été signifié que les femmes sont confrontées à un sérieux problème des financements et à l’accès aux nouvelles technologies, les coutumes rétrogrades, le non accès à la terre alors que c’est une source capitale pour l’agriculture qui constitue sur le gros de l’activité de la femme rurale.
Pour la cheffe de division provinciale du genre, famille et enfant, Jacqueline Ngengele, il était important d’organiser cette activité au côté des femmes rurales afin de communier avec elles et reconnaitre leurs efforts dans le relèvement socio-économique de la province.
Elle ajoute que c’est une occasion de redorer l’image de la femme rurale qui, malgré les difficultés de la vie notamment le manque des infrastructures, l’insécurité et les violences sexuelles et basées sur le genre dont elle est victime, elle travaille pour l’intérêt de toute la communauté.
« Plusieurs femmes pratiquent l’agriculture mais les infrastructures routières, le manque d’espace de stockage, le manque d’intrants agricoles et le non accès aux nouvelles technologies bloquent la femme. Elles produisent mais l’écoulement à travers les grands marchés bloquent plusieurs femmes, situation qui est source de l’insécurité alimentaire que traverse la province du Sud – Kivu. » fait savoir Jacqueline Ngengele.
Les femmes en provenance de plusieurs coins du territoire de Kabare ont présenté les défis auxquels elles font face notamment le non accompagnement de leurs maris, l’insécurité et le non accès au crédit agricole. Elles recommandent aux autorités de s’investir dans l’agriculture rurale pour le bien être de la femme et de toute la communauté.
L’une d’elle Nsimire M’wa Kahasha « l’agriculture, c’est bon et elle nous fait vivre mais nous demandons aux autorités de nous faciliter dans l’accès à la terre car nous dépendront de nos maris et nous rassurer que nos productions seront bien canalisées vers les villes pour une grande consommation ».
De son côté, la commissaire provinciale du genre, Furaha Byabuze reconnait les efforts des femmes rurales dans l’exécution des travaux de champs et promet l’implication de son commissariat pour l’amélioration de leur condition de travail.
Signalons que plusieurs thèmes ont été débattus lors de cette activité dont l’accès à la terre, un frein à l’épanouissement de la femme rurale, la femme rurale face aux enjeux électoraux défis majeur et la problématique d’accès des femmes rurales aux soins de santé de qualité.
CIKURU MIHIGO
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