Sud Kivu : Les participants à l’Atelier sur l’évaluation de la situation sécuritaire des femmes accusées de sorcière s’engagent dans la lutte

Après deux jours, du 03 au 04 Août, des travaux d’évaluation sur la sécurité des femmes liée aux accusations de sorcellerie, les participants viennent de s’engager à combattre ce fléau. Les députés provinciaux, les représentants du gouvernement, les chefs coutumiers, les journalistes et acteurs de la société civile promettent chacun à son niveau de mener des actions pour lutter contre ces accusations. Ces assises  organisées par l’Association des Femmes des Médias, AFEM en collaboration avec le Cadre Permanent de la Femme Congolaise «  CAFCO Â» appuyées par DIFD à travers Internews, est la suite de l’atelier provincial de plaidoyer sur le même thème organisé au mois de Mars 2021 en partenariat avec le Ministère de l’intérieur.

DECLARATION CONJOINTE DES PARTIES PRENANTES A L’ATELIER STRATEGIQUE D’EVALUATION DE LA SITUATION SECURITAIRE DES FEMMES LIEE AUX ACCUSATIONS DE SORCELLERIE TENU A BUKAVU/ SALLE DE L’INPP, DU 03 – 04 AOUT 2021

Nous, parties prenantes à l’atelier stratégique d’évaluation de la situation sécuritaire des femmes liée aux accusations de sorcellerie tenu à Bukavu/ salle de l’ INPP, du 03 – 04 aout 2021 organisé par l’Association des Femmes des Médias ( AFEM) avec l’appui de INTERNEWS, à savoir les Représentants du Gouvernement Provincial et des services techniques ; les Députés provinciaux, les services de sécurité , la société civile étendue aux confessions religieuses et institutions d’enseignement supérieur et universitaire ; les médias ; les autorités locales territoriales et coutumières ; les membres des communautés réunis dans les Groupes d’Alerte Précoce.

Après avoir présenté et analysé les résultats atteints par chaque partie prenante en fonction des engagements spécifiques pris lors de l’atelier de plaidoyer du 1^er – 2 mars 2021 ;  

Constatant les engagements et les résultats atteints comme efforts fournis par le Gouvernement provincial à travers le Ministère Provincial de l’intérieur, par l’Assemblée Provinciale et les Députés engagés dans ce processus et par les autres parties prenantes ci-haut cités pour mettre fin aux violences et la justice populaire à l’endroit des femmes accusées de sorcellerie ;

Considérant les défis multiformes qui ont limité les résultats attendus par rapport aux engagements des parties prenantes ;

Prenant conscience des conséquences individuelles, familiales et communautaires des cas d’accusations de sorcellerie ;

Engagées à constituer un lobbying et à mener des plaidoyers pour mettre en place des mécanismes institutionnels, légaux et sociaux pour protéger et sécuriser les femmes et les enfants accusés de sorcellerie ;

Conscientes de notre rôle et responsabilité comme Autorité politique, administrative et coutumière d’une part, et comme acteurs sociaux d’autre part pour contribuer au respect des droits de l’homme et à la cohésion sociale ;

Faisons la présente Déclaration en guise d’engagement à poursuivre notre combat contre toute forme de violence et de justice populaire à l’endroit des femmes accusées de sorcellerie, et de mettre en œuvre les stratégies nécessaires pour ce faire.

A Sur les engagements

• Renouveler  des engagements spécifiques tels que repris à l’Acte d’engagement du 02 mars 2021.
• Améliorer des actions entreprises et mises en Å“uvre des actions non encore entamées ;

B Sur les stratégies particulières et communes

• Mobiliser des stratégies spécifiques à chaque partie prenante pour réussir les actions à poser ;
• Mettre en place un lobbying de synergie entre parties prenantes pour influencer des décisions en vue de l’éradication du phénomène d’insécurité et de violence contre les femmes accusées de sorcellerie, et de la prise en charge holistique des victimes.

C Sur la continuité et la durabilité du processus

• Intégrer dans les planifications spécifiques de chaque partie prenante des actions relatives à la problématique des femmes accusées de sorcellerie ;
• Constituer un réseau des représentants des parties prenantes pour un travail permanent d’information et d’action conjointes.

Fait à Bukavu, le 04 août 2021