Sud-kivu : Les responsables des sites miniers de Mushinga mettent en place les règlements d’ordre intérieur pour lutter contre les VSBG à l’égard des femmes

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       3 années ago     608 Views     Laisser vos impressions  

Trois règlements d’ordre intérieur pour prévenir et lutter contre les Violences Sexuelles et Basées sur le Genre, VSBG à l’égard des femmes et des jeunes filles ont été élaborés par les responsables de trois principaux sites d’extraction des minerais, à savoir Mukungwe communément appelé « Maroc Â», Mubamba et Nyamurhale.

A l’issue d’un atelier d’échange et de révision du règlement d’ordre intérieur ainsi que de la séances de vulgarisation de nouveaux règlements d’ordre intérieur organisés jeudi 8 juillet 2021 par l’Association des femmes des médias (AFEM), les gestionnaires des sites miniers et leurs membres se sont mis d’accord sur le respect des droits des femmes et des filles dans l’exercice de leur travail.

Au cours de cette activité, les responsables des sites miniers de Mushinga ont reconnu qu’ils travaillaient depuis longtemps dans l’ignorance en ce qui concerne la protection des droits des femmes. Quelques – uns disent avoir des règlements mais qui ne faisaient aucune allusion sur la situation de la femme, tandis que d’autres imposaient des règles verbalement dans les sites sans aucun soubassement.

La plupart des femmes se trouvaient ainsi victimes des inégalités et autres principes discriminatoires traduits en violences basées sur le genre. Non seulement la présence des filles mineures était régulièrement signalée, mais également les femmes étaient victimes des abus sexuels, discriminées et exclues de structures de gestion dans les communautés minières, contrairement au code minier révisé, croient savoir nos sources.

D’où, les responsables des sites miniers opérationnels dans cette partie de la province ont élaboré eux-mêmes leurs propres règlements d’ordre intérieur qui apportent des innovations en matière de la protection et la promotion des droits des femmes et des filles.

« Nous, responsables des sites miniers de MUKUNGWE, MUBAMBA et NYAMURHALE, nous nous engageons à prévenir et à lutter contre les violences sexuelles et basées sur le genre à l’égard des femmes et des filles dans nos sites miniers… A l’issue de l’atelier de révision du règlement d’ordre intérieur dans les sites miniers organisé par AFEM nous adhérons au présent R.O.I Â», a-t-on lu dans la déclaration commune des signataires des règlements d’ordre intérieur. Les responsables des sites miniers de MUKUNGWE, MUBAMBA et NYAMURHALE ont donc élaboré eux-mêmes leurs propres documents de dix articles chacun et se sont engagés à intensifier leur vulgarisation auprès de leurs membres et au sein de la communauté.

Ces derniers ont ainsi pris le ferme engagement de travailler sur des actions concrètes pour favoriser l’accès et la possibilité aux femmes de travailler en équipe dans les mines et de les informer sur comment se rapprocher des autorités pour un travail en synergie dans la lutte et la prévention contre les violences sexuelles et basées sur le genre, afin de  progresser les rôles des femmes dans la gouvernance  des ressources minières.

Des stratégies de vulgarisation des règlements d’ordre intérieur élaborés ont été prises par les parties prenantes en vue d’une appropriation communautaire. C’est notamment la diffusion sur les médias locaux, la traduction des R.O.I en langues locales, la restitution auprès des autres creuseurs des minerais, les responsables des sites miniers s’engagent également à afficher ces règlements sur des pancartes et autres affiches dans les sites miniers et à des places publiques dans le groupement de Mushinga. Au terme de la séance de vulgarisation desdits règlements d’ordre intérieur, les responsables des sites miniers se sont dits prêts à joindre l’initiative du monitoring des cas des VSBG dans leurs sites.

L’atelier d’échange et de révision des R.O.I dans les sites miniers ainsi que la séance de vulgarisation de mêmes règlements ont réuni respectivement 25 et 20 personnes parmi lesquelles les responsables des sites miniers, les autorités locales, les membres des comités des creuseurs artisanaux,  les membres de la société civile et quelques membres du Noyau Club d’Ecoute de AFEM à Mushinga. 

Ces activités s’inscrivent dans le cadre du projet « Monitoring et alerte précoce pour la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, et les inégalités dans la gouvernance des ressources naturelles dans les mines de Mushinga en territoire de Walungu et Luhwindja en territoire de Mwenga » ; un projet mis en Å“uvre par l’Association des femmes des médias en partenariat avec Norwegian Church Aid (NCA).

Elysée Muzalia

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