Sud kivu : Les violences domestiques, un fléau pour les femmes

Les violences domestiques prennent de plus en plus d’ampleur en République Démocratique du Congo. Environ sept femmes sur dix souffrent de ces violences d’après,  l’Association sans But Lucratif  « Nous pouvons », un mouvement social qui lutte pour mettre fin à toutes les violences faites aux femmes. Ces violences ne permettent pas aux femmes de s’épanouir sur plusieurs plans au vu des conséquences qu’elles présentent.

Les violences domestiques restent une question d’actualité dans plusieurs ménages en ville comme dans les territoires de la province du Sud-kivu. Nombreuses femmes en sont victimes et souffrent en silence par manque d’information afin de saisir la justice pour obtenir réparation, d’autre encore pour de raison de confidentialité dans un ménage.

Certaines organisations de défense des droits humains estiment que la persistance de certaines  pratiques, attitudes et les normes défavorables aux droits des femmes, la faible prise de conscience de l’ampleur de la violence domestique et ses conséquences sur la vie communautaire, le silence de la femme vis-à-vis de la violence dont la femme est victime sont les principales causes de ce phénomène inquiétant .

Ces organisations précisent que ces violences domestiques ne sont pas que physiques, mais aussi psychologiques, culturelles et économiques. C’est notamment   les Intimidations, les Injures ; les Privation des libertés ; les Menaces ; les Humiliations et propos injurieux ; la Stigmatisation surtout en cas de stérilité ; les  Coups et blessures, les tortures physiques, les  assassinats  et les  Violence économique pour ne citer que ceux là.

Que ce soit en ville comme  dans les milieux ruraux, les témoignages sont presque similaires  sur ce sujet. Une victime rencontrée affirme avoir été battue plusieurs fois par son mari.

« J’ai été plusieurs fois victime des coups de mon mari. Je ne savais pas quoi faire, c’est alors que je suivie de sensibilisation des organisations qui expliquaient comment saisir la justice ; c’est alors que je suis partie saisir la justice Â» confie une dame à Bukavu

En attendant les organisations des droits humains et de défense des droits des femmes en particulier dénoncent ces violences commises à l’égard des femmes par leurs partenaires et qui constituent un blocage pour l’épanouissement de ces dernières.

Les 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes sont une campagne internationale annuelle qui débutera le 25 novembre avec la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et s’achèvera le 10 décembre, avec la Journée des droits de l’homme.

Par Alice Kajabika