Sud-Kivu : L’état congolais toujours « incapable » de garantir un travail décent

L’humanité célèbre le premier mai de chaque année la journée internationale dédiée aux travailleurs. Cette journée qui reconnait le droit des travailleurs tire son origine des combattants du mouvement des ouvriers de Chicago au États unies pour obtenir huit heures de travail depuis le 19^e siècle. Mama radio s’est focalisé sur cette question le mardi 01 mai 2018 à l’occasion de la célébration de la journée internationale du travail.

Dans la ville de Bukavu cette journée continue à être célébrée pendant que la classe ouvrière fait encore face à des multiples problèmes liés au mauvais traitement de la part de leurs employeurs.

Et pourtant le code de la famille est applicable aux employés au même titre que les employeurs, y compris ceux des entreprises publiques exerçant leurs activités sur l’étendue de la République Démocratique du Congo.

Et cela quelle que soient la race, le sexe, l’état civil, la religion, l’opinion politique, l’ascendance nationale, l’origine sociale et la nationalité des parties, la nature des prestations, le montant de la rémunération ou le lieu de conclusion du contrat, dès lors que ce dernier s’exécute en RDC. Malgré toutes les dispositions prise par Ce code du travail pour promouvoir l’emploi, les intellectuels congolais font toujours face à l’inaccessibilité à l’emploi.

D’autres encore qui se lancent dans l’entreprenariat restent bloqués par des multiples taxes qui ne leur permettent pas d’évoluer. Il est également à noter que la majorité d’employeurs ne respectent pas le contrat après sa signature avec l’employé. Une situation qui plonge la majorité des travailleurs dans le chômage déguisé car le salaire n’est pas fixe et est perçu selon la volonté du patron, dans le secteur public que privé.

« Le non-respect de la législation du travail par les employeurs, l’impunité, la non connaissance des droits et la faible implication de l’Etat, sont les raisons majeures qui expliquent cette situation. Nous devons nous rassurer d’un bon niveau de satisfaction des travailleurs par rapport au service rendu. Les conditions de travail varient selon la sensibilité de l’employeur à pouvoir accroitre le rendement. » fait savoir pour sa part Venantie Bisimwa coordinatrice du réseau des femmes pour le droit et la paix RFDP.

Vu les multiples tâches de la famille, les femmes n’ont pas croisée le bras. Elles se sont vite lancée dans l’entreprenariat pour subvenir tant soit peu aux besoins familiaux.

Face à ces multiples problèmes plusieurs observateurs se demandent pourquoi la célébration de la journée internationale du travail alors que le premier employeur qui est l’état n’arrivent pas à respecter ses propres textes.