Sud-Kivu : Liberté d’expression ; une véritable denrée rare en cette période électorale
En cette période de grands enjeux électoraux en République démocratique du Congo, la liberté d’expression en province du Sud-Kivu a tendance à être étouffée selon que l’on appartienne à tel ou à tel autre courant politique, organisation ou même mouvement citoyen.
« La violation des droits de l’homme et le manque de confiance entre gouvernants et gouvernés, c’est entre autres conséquences du non-respect de droit à la liberté d’expression garanti à tout citoyen », affirme maître Justin Bahirwe, coordonnateur de l’organisation SOS IJM.
Selon lui, l’expression est un droit inaliénable garanti par les textes tant nationaux qu’internationaux. Elle mérite par ailleurs d’être protégée surtout en cette période cruciale des échéances électorales. Justin Bahirwe invite les autorités à garantir la libre expression aux habitants pour qu’ils contribuent de leur manière à un processus électoral apaisé en RDC.
Fort est de constater qu’actuellement une politique de deux poids, deux mesures est appliquée aux principes de liberté d’expression et     au principe d’égalité de production dans certains médias.
Certains mouvements citoyens sont par exemple empêchés de jouir de ce principe fondamental lors de leurs actions sur la fiabilisation du fichier électorale ou encore sur la contestation de la machine à voter. Les partis politiques de l’opposition sont empêchés de s’exprimer dans certains médias publics alors que d’autres bénéficient d’espace d’expression et de visibilité dans ces mêmes médias. Ces derniers qui accèdent aux médias donnent même l’impression de battre une campagne précoce en violation de la loi électorale.
Ce comportement va en contradiction du principe de la liberté d’expression garantie par la constitution Congolaise en son article 23, et qui stipule que toute personne a droit à la liberté d’expression, ce droit implique la liberté d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, l’écrit et l’image, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public et des bonnes mœurs.
A cela s’ajoute l’article 33 de la loi électorale du 24 décembre 2017 portant organisation des élections présidentielles, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales. Cette loi fait savoir que le conseil supérieur de  l’audiovisuel et de la communication doit veiller au respect du principe d’égalité de production entre les candidats en ce qui concerne leurs diffusions dans des médias.
Des observateurs estiment que la commission électorale nationale indépendante, CENI devrait jouer pleinement son rôle de tremplin et apporter un changement pour un aboutissement heureux de ces scrutins.
Par Christina Van Hooreweghe NgoyÂ
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