Sud Kivu : L’impunité et la passivité de la communauté accentuent les violences sexuelles

Les violences sexuelles restent une réalité dans la province du Sud–Kivu alors que c’est un phénomène combattu au niveau international.

Certains observateurs pensent que l’impunité des violences sexuelles dont sont victimes les femmes et filles  amplifie cette situation de violation des droits de l’homme.

Les statistiques disponibles au centre d’assistance médico psycho social, CAMPS, indique que dans la période allant de janvier à juin 2017, le territoire de Shabunda a enregistré 222 cas des violences sexuelles et celui de Kalehe 111 cas.

Dans la plus part des cas, la persistance de l’insécurité dans ces coins de la province contribue largement à  ce phénomène, qui détruit la vie d’une dizaine de milliers des femmes et des petites filles.

«  L’absence d’une bonne prise en charge par les instances judiciaires, l’ignorance des droits par les victimes et les arrangements à l’amiable sont parmi les causes des violences sexuelles » estime la coordonnatrice de l’Initiative Alpha, Stella Yanda

Les professionnels de santé et psychologues affirment que les violences sexuelles sont sources de traumatisme, de destruction physique, la perte d’estime et les blessures internes envers les victimes, à majoritairement des femmes.

Face à ce fléau, depuis plus de 3 ans, la RDC a tenu à faire de cette question, un axe prioritaire de sa politique de protection civile, spécifiquement, les femmes par la lutte contre l’impunité des crimes de viol.

Malgré cet engagement, de nombreux bourreaux demeurent  impunis ; d’autres recourent à l’arrangement à l’amiable fustigent les défenseurs des droits humains en province.

« La société civile a également un travail de dénoncer et de plaider pour l’application des lois réprimant les violences sexuelles » propose un membre du bureau du représentant du chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles, Mme Annie Bukaraba