Sud Kivu/ maître Papy Kajabika: Des mauvaises conditions de détention dans certaines prisons risquent de favoriser la contamination de Covid-19

Des mauvaises conditions de détention, des infrastructures en mauvais état des maisons carcérales laissent craindre la contamination de Covid-19. L’administrateur de Vision sociale, maître Papy Kajabika fustige notamment la promiscuité, le manque de nourriture, l’insuffisance voire même l’absence des kits de protection contre Covid-19 tels des cache-nez pour certains prisonniers. Celui-ci donne l’exemple de la prison centrale de Kabare où des règles pour limiter la propagation de cette pandémie sont loin d’être respectées.

Alors que la province du Sud Kivu reste secouée par la pandémie de Corona virus, le risque de propagation se fait sentir dans des maisons carcérales, à l’instar de la prison centrale de Kabare où encore celle de Kamituga.

L’organisation vision sociale qui lance l’alerte signale que la situation des détenus de la prison centrale de Kabare mérite une attention particulière des autorités provinciales.

Non seulement que la promiscuité expose des détenus aux maladies, mais également le manque de médicament et nourriture risque d’aggraver la situation et ouvrir la brèche à une propagation à grande échelle de Covid -19, alerte Papy Kajabika

Celui-ci pense que cette situation devrait préoccuper le gouvernement autant que la lutte contre la pandémie à corona virus.

 » Nous invitons l’autorité provinciale à trouver le plutôt possible la solution aux problèmes des prisonniers dont le manque de nourriture. Nous avons aussi constaté que beaucoup de détenus n’ont pas de caches-nez, ne respectent pas la distanciation sociale, et se lavent moins les mains. Vision sociale avec d’autres organisations continuent le lobbying pour l’amélioration des conditions des détenus, mais ce n’est pas suffisant encore » confie Papy Kajabika

Des organisations des droits de l’homme, la semaine passée, ont signalé le décès d’un détenu par la faim au niveau de la prison centrale de Kabare. Elles indiquent que des femmes et des nourrissons qui logent cette maison carcérale sont abandonnés à leur triste sort.