Sud kivu : Malgré des difficultés, des femmes cultivatrices continuent de nourrir leurs familles
Les femmes agricultrices, poumons de l’économie de leurs ménages au Sud-Kivu, plusieurs d’entre elles sont activement impliquées dans les activités champêtres, la majorité exerçant la culture vivrière ; ces femmes peinent à émerger suite à des difficultés qu’elles rencontrent dans leurs activités quotidiennes. C’est parfois le faible écoulement ou pas de leurs produits, le manque de crédit agricole, l’infertilité des sols et la faible implication de l’Etat sur cette question, mais aussi l’apparition de Covid 19.
La plupart des femmes agricultrices qui alimentent les greniers du Sud-Kivu ne bénéficient pas de l’accompagnement des autorités compétentes dans ce secteurencore moins des autres membres de la communauté.
Dans les territoires de la province, les femmes sont impliquées dans l’agriculture mais, ne gagnent presque rien suite à l’infertilité du sol et manque de mains d’œuvre.
Pendant ce temps, d’autres n’ont pas de terres et prennent les champs en location, mais manquent de subvention de la part du gouvernement pour évoluer. Dans la plupart de cas, certaines organisations non gouvernementales s’adonnent pour accompagner ces femmes ,mais se butent aux problèmes de financement.
Pire encore, certaines ont du mal à s’épanouir au sein de leurs propres communautés, étant donné qu’elles sont plus utilisées pour les travaux champêtres, mais lors de la récolte se sont plutôt des hommes qui se taillent la part du lion , malgré tous les efforts fournis voir les dangers auxquels elles sont exposées pendant le travail surtout dans les zones insécurisées.
Eu égard à tous ces problèmes les femmes restent dans la routine, chose qui ne contribue pas à leur émergence. Cette situation occasionne la dépendance de la province aux pays étrangers qui produisent des quantités suffisantes des vivres.
A part ces difficultés d’ordre technique, les femmes sont victimes de la violence économique au sein de leurs ménages. La coordinatrice de SARCAF Noëlla MWAVITA fait savoir que le non accompagnement des hommes reste un défi à relever afin que les femmes agricultrices évoluent.
« Nous fustigeons du fait, dans la majorité des cas, des maris n’aident pas leurs épouses dans les activités agropastorales. Bien plus, certains hommes n’hésitent pas à vendre le champ de la famille à leur profit, au détriment de toute la famille » confie Noëlla MWAVITA
Dans la foulée, la coordinatrice de l’Association pour l’entrepreneuriat féminin, Nunu Salufa estime que le manque de soutien des hommes par rapport au travail réalisé par les femmes agricultrices, dès la production jusqu’à la commercialisation, le mauvais état des routes sont parmi de grands obstacles au développement des activités agropastorales des femmes.
Elle encourage d’autres femmes à se joindre aux autres, qui sont regroupées au sein des associations afin d’appendre comment travailler avec professionnalisme, malgré des difficultés.
Et face à ce problème que rencontre la femme agricultrice, le professeur David Bugeme invite le gouvernement a assisté des femmes agricultrices.
Celui-ci fait savoir que déjà certaines femmes dans ce secteur sont accompagnées via le Projet Intégré de Croissance Agricole dans les Grands Lacs « Picagel ».
Il signale que ces femmes sont formées sur différents techniques agricoles, la création et la gestion d’une coopérative agricole et bien d’autres thèmes.
Il recommande d’autres organisations d’accompagner des femmes agricultrices afin d’avoir de grands résultats sur l’amélioration des conditions de vie de leurs familles, mais aussi permettre à ces dernières de produire plus pour vendre à l’étranger.
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