Sud Kivu : Malgré les journées internationales de la femme célébrées, des droits des femmes sont encore moins respectés
La journée internationale de la femme, 2020, sera célébrée alors que la femme du Sud Kivu reste chosifiée et écartée de la gestion de la chose publique, en dépit de plusieurs sensibilisations menées en marge de ces journées. Les violences sexuelles, la faible participation, la discrimination de la femme sont encore signalés par des organisations de la protection et la promotion des droits des femmes en province. Néanmoins, certaines organisations ont salué certaines avancées dans le respect des droits des femmes.
C’est un regard croisé entre avancées et défis dans la promotion des droits des femmes au Sud Kivu. Pendant que pour l’année 2020 le thème mondial retenu est « je suis de la Génération Égalité : Levez-vous pour les droits des femmes », certaines avancées sont observées pour le respect des droits de la femme, selon certaines femmes.
Sur le plan juridique, la constitution de la RDC donne aux femmes les mêmes droits d’accès aux ressources, à l’héritage et à l’éducation autant qu’aux hommes.
Le protocole de Maputo dont la RDC est signataire donne également la chance aux femmes au même titre que les hommes. A cela s’ajoute aussi le nouveau code de la famille révisé qui donne à la femme l’accès aux ressources naturelles au même niveau que l’homme.
La présidente intérimaire du Bureau de coordination de la société civile, Marie Migani estime que les femmes ont fourni beaucoup d’efforts pour arriver à briguer des postes de responsabilité tant au niveau national que provincial, contrairement aux années antérieures.
« Malgré ces avancées, des défis demeurent cependant quant à la protection et la promotion totales des droits des femmes. Victime de l’insécurité avec le viol comme arme de guerre, la femme du Sud kivu traverse des moments difficiles et se trouve bloquée » confie Marie Migani
De son côté, la secrétaire exécutive ad intérim de l’Association des femmes juristes du Congo, Zawadi Mushahara pense qu’il y a encore plusieurs défis d’ordre législatif et coutume rétrograde qui bloquent l’émergence de la femme.
Et face à ce tableau sombre , le point focal du mouvement Rien sans les femmes à Bukavu, Espérance Mawanzo fait savoir que des organisations féminines s’apprêtent à lancer une série d’actions pour régler ce problème en amont et en aval afin que les droits des femmes soient respectés.
Cette situation préoccupe aussi le gouvernement provincial, le ministre provincial du genre, Cosmos Kusimwa renseigne que grâce au programme du gouverneur de province, les femmes et les jeunes filles seront bénéficiaires de plusieurs avantages pour la promotion de leurs droits.
Elle qui n’est pas associée à la prise de décision en famille, écartée de l’héritage et de la gestion de la chose publique, soulignent nos sources.
Pour rappel la journée internationale de la femme est célébrée le 8 mars de chaque année et elle est sanctionnée par l’organisation des plusieurs activités pour amener les femmes à se mettre ensemble afin de trouver des solutions à leurs problèmes.
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