Sud-Kivu : Me Néné BINTU sollicite le 2e mandat pour une société civile toujours unie au profit de la population
Le Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu va tenir une assemblée élective en date du 13 avril 2024 à Bukavu chef-lieu de la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, une rencontre qui marque également la clôture du mandat en cours.
Au précèdent mandant d’une durée de trois ans, soit de Novembre 2020 à Novembre 2023, Me Néné BINTU a occupé le poste de vice-présidente du bureau de coordination de la société civile de la province du Sud-Kivu.
En tant que telle, cette dame a marqué l’histoire de la province par son dévouement et le souci du bien être des congolais et congolaise du Sud-Kivu, en collaboration avec son titulaire Adrien ZAWADI président, Janvier MIZO KABARE rapporteur et bien d’autres.
Pour ces élections, elle a déposé sa candidature au poste de présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu.
Qui est maitre Néné BINTU ?
Mère et épouse, avocate, première femme à être élue au conseil de l’ordre du barreau de Bukavu, cette femme aux valeurs chrétiennes possède plus de trois casquettes en faveur de sa lutte pour le bien être des congolais et congolaises.
« Je suis madame Néné BINTU IRAGI, je suis la deuxième fille de neuf enfants de notre famille, mariée à monsieur Elias CUBAKA, avec lui nous avons quatre enfants. J’ai une licence en droit privé et judiciaire obtenue à l’université officielle de Bukavu UOB depuis 2008 et un master en politique socio-économique que j’ai obtenu à l’UEA en 2014. Actuellement dans la vie active, je suis avocate au barreau de Bukavu, première femme à être élue au conseil du barreau depuis 2021 pour un mandat de trois ans.
Avant cela je fus défenseure judiciaire, j’ai d’ailleurs dirigé le corps des défenseurs judicaires pendant deux mandats. Je coordonne une ASBL qu’on appelle Collectif Simama Congo qui œuvre dans les domaines de bonne gouvernance, droits humains, développement durable et consolidation de la paix, c’est notre organisation qui prend le lead de la composante élection et bonne gouvernance de la société civile. J’ai travaillé pour la CDJP pendant 7 ans comme chargée de processus électoral, j’ai même coordonné la mission d’observation électorale pour la CENCO en 2018 ».
A elle d’ajouter qu’au-delà des toutes ses charges sociales, elle est chrétienne catholique avec d’autres responsabilités au sein des certains groupes auxquels elle appartient. C’est le cas de la communauté famille chrétienne et le groupe des laïcs missionnaires Xavériens où elle assume quelques responsabilités.
Des grandes réalisations durant trois ans dans un contexte de conflit persistant entre le parlement et l’exécutif.
Vice-présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud Kivu, Néné BINTU a rempli des tâches et bien joué son rôle selon ses attributions conforment à la charte et le règlement intérieur.
« En tant que vice-présidente, selon la charte, je dois m’occuper des noyaux et des composantes. J’ai eu à redynamiser les noyaux à travers les élections dans différents territoires et en ville, on a ainsi corrigé les irrégularités du passé ; le dépassement du mandat plus de 10 ans dans plusieurs noyaux.
Avec mon expérience reçue à la CDJP sur les élections, j’ai réussi à redynamiser le groupe de travail thématique élections et bonne gouvernance, ça faisait un bout de temps qu’elle n’était pas fonctionnelle. On a suivi pas à pas le processus électoral ; la confection de la loi électorale au niveau du parlement, la loi sur la CENI on a donné beaucoup de propositions à nos parlementaires, certaines ont été suivies, d’autres pas ; pour l’enrôlement on a documenté les irrégularités, on a fait des propositions à la CENI, bref on a observé tout le processus et on a produit beaucoup de rapports. Récemment on a rencontré les parlementaires en province pour hausser le ton et leur dire que la population a besoin des bons dirigeants, on fait le profil pour le gouverneur et vice-gouverneur.
Au sein du groupe thématique développement, nous avons suivi le PDL 145 territoires, grâce à notre premier rapport, le gouverneur a mis en place une commission de suivi. Nous avons aussi proposé des pistes de solution pour la bonne gouvernance au Sud-Kivu.
Comme vice-présidente il m’arrivait de faire l’intérim de mon titulaire, même pendant les moments chauds de la province, on décriait la mauvaise gouvernance en donnant des pistes de solutions.
J’ai été très active dans le domaine sécuritaire ; nous avons créé une synergie avec les sociétés civiles du Nord-Kivu, Ituri, Tanganyika et Maniema ; ce qui nous a amené jusqu’à Nairobi pour participer au troisième dialogue, nous avons conduit la délégation du Sud-Kivu avec des déclarations pour revendiquer la paix. Nous avons aussi organisé et participé à plusieurs manifestations au pays, en province et en dehors pour exiger la paix à l’Est du pays ».
Néné BINTU reconnait avoir rencontré beaucoup de difficultés au cours de son premier mandat, mais est restée loyale, honnête et déterminée à travailler pour la population en collaboration avec son titulaire Adrien ZAWADI et le reste de l’équipe ainsi que les noyaux et les organisations.
« La gouvernance en province était notre plus grand défi, on est même arrivé à rompre les relations avec le gouverneur parce qu’il ne parvenait pas à comprendre les doléances de la population, il n’a pas supporté notre lutte et nous a considéré comme ses ennemis jusqu’à la fin et cela n’a pas facilité la prise en charge de nos revendications ».
Les priorités pour le nouveau mandat sollicité
La vice-présidente a visé le poste de présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu pour poursuivre avec certains projets et entamer d’autres en faveur de la population.
« Une fois élue, ma première priorité sera de continuer à mobiliser le fonds pour qu’on puisse finir notre maison qu’on a commencé à construire, c’est aussi un des actifs de notre mandat.
Nous allons en suite renforcer les capacités de nos noyaux sur le contrôle citoyen, la bonne gouvernance et le monitoring des cas de violation des droits humains pour que les actions des dirigeants soient bénéfiques à la population.
Nous allons faire des propositions des programmes cohérents pour la gestion de nos entités respectives, cela afin que la gouvernance puisse s’améliorer, ainsi qu’amener les composantes à être plus actives afin de renforcer le bureau de coordination.
Enfin nous allons tâcher d’être rassembleur , car nous avons déjà plusieurs dynamiques de la société civile, faire des luttes communes, fédérer les autres autour du bureau de coordination. Faire respecter la charte pour gérer les dérapages ».
Dans son message de campagne électorale, Me Néné BINTU, candidate présidente du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu appelle les électeurs et électrices à lui faire confiance pour la conservation des valeurs de la société civile et la consolidation de la cohésion qui a régné lors du précèdent mandat.
« Je voudrais que les cinq postes du bureau répondent au critère de représentativité, que mon adjoint soit un homme d’un autre territoire différent du mien et même chose pour les autres postes », conclut Me Néné BINTU IRAGI.
Alice W’IRAGI
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