Sud kivu/ Mwenga : Des autorités et leaders s’engagent à combattre des mariages et grossesses précoces
Beaucoup de filles continuent d’être victimes des mariages précoces, une situation qui freine l’épanouissement scolaire voire professionnelle de celles-ci. Face à ce problème, l’Association des femmes des médias, AFEM, multiplie des dialogues communautaires pour amener des décideurs politiques, coutumiers et religieux à combattre ces violations des droits de la femme, notamment en dénonçant des auteurs. Ces assises rentrent dans le cadre des activités portant sur le droit à la santé sexuelle et de la reproduction des femmes et des filles mises en œuvre par AFEM grâce à l’appui financier de Kvinna Till Kvinna.
Désormais, les auteurs des cas des mariages et grossesses précoces en territoire de Mwenga répondront devant la justice. Les autorités politico administratives et leaders religieux ont pris cet engagement à l’issue d’un dialogue communautaire tenu le lundi 6 juillet 2020 dans la salle des réunions de la chefferie de Basile.
Au cours de ces assises organisées par l’Association des femmes des médias AFEM en partenariat avec l’organisation Kvinna till Kvinna, les femmes membres du Noyau club d’écoute, une structure des femmes encadrée par AFEM, déplorent le fait que les autorités locales restent silencieuses face aux cas des grossesses précoces en hausse dans cette partie de la province, alors qu’ils constituent l’une des formes des violences sexuelle à l’égard des jeunes filles.
Des filles de moins de 18 ans se font régulièrement engrossées et contraintes à la vie de couple à Mwenga, des cas qui ne sont pas malheureusement dénoncés auprès des instances étatiques par les parents sur fond des arrangements à l’amiable, pourtant interdits en matières de violences sexuelles, croient savoir les autorités.
Or, d’après les femmes, l’Etat est chargé de rechercher des cas d’infractions et les punir conformément à la loi, afin de rétablir l’ordre au sein des communautés.
La problématique des grossesses et mariages précoces, au centre des discussions, est à la base de la hausse des cas des maladies sexuellement transmissible, la mortalité maternelle et infantile, ainsi que de la malnutrition au sein de plusieurs familles à Mwenga, renchérit le Noyau club d’écoute de AFEM dans cette partie de la province.
Des cas généralement causés par la pauvreté et l’irresponsabilité des parents, des normes coutumières rétrogrades, voire l’utilisation abusive des téléphones portables et réseaux sociaux, souligne notre source.
Des engagements ont été pris par toutes les parties prenantes, à savoir notamment les femmes du Noyau club d’écoute qui comptent renforcer des sensibilisations dans des familles, la production des émissions de sensibilisation à travers une chaine de radio communautaire émettant à Mwenga centre, afin de décourager cette pratique.
Il sied de rappeler que trois dialogues communautaires ont été organisés en territoire de Mwenga, dont deux à Kamituga et un à Mwenga centre dans le cadre des activités portant sur le droit à la santé sexuelle et de la reproduction des femmes et des filles mises en œuvre par AFEM grâce à l’appui financier de Kvinna Till Kvinna.
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