Sud kivu/ Mwenga : Une fillette de 9 ans est abusée et engrossée

Posté par  Cikuru Kadjunga   à       4 années ago     770 Views     Laisser vos impressions  

La vie de la victime est émouvante dans son village de Kakolokelwa, dans la cité de KAMITUGA. A cet âge, elle tombe dans le filet d’un homme adulte de mauve foi qui l’abime. Dans son corps et son âme, Dembi est  abattue. Sa mère en témoigne, non sans larme à l’œil.

« Lorsqu’elle a connu ses menarches, elle était âgée de neuf ans. Elle ne savait rien en voyant son vagin saigner. Je ne lui disais rien de ce qui pouvait lui arriver et comment s’y prendre pour ne pas être trompée par de petits garçons Â», explique sa mère qui, au fond d’elle, regrette les peines que connait sa fillette endure.

Au cours de sa première menstruation, Dembi déclare avoir été étonnée au point d’alerter. Un jeune garçon de 25 ans a eu la primeur de cette confidence. En lieu et place des conseils judicieux, il décide de la convaincre par des mots détournés à coucher ensemble. La victime s’e souvient comme si c’était hier.

« Ce garçon m’avait promis un médicament que je boirai pour ne plus jamais avoir ce saignement. Il me disait que si je dévoile le secret, je ne serai pas guérie de cette ‘’maladie de perte de sang’’ qui causerait ma mort précoce Â».

Jouant au petit malin, encore de mauvais gout, selon les termes de sa mère, ce garçon réussit à abuser sexuellement de sa fille. Delà, la grossesse s’installe dans le ventre d’une gamine avant que l’auteur de ce crime sexuel se volatilise dans la nature.

Plus tard, raconte notre source, la victime mettra au monde, non sans risque de succomber sur le lit d’accouchement, un bébé avec des malformations congénitales. Le nouveau-né ne survivra pas au-delà de six jours, se remémore, accablée de tristesse, Dembi qui souffre aujourd’hui de la fistule obstétricale.

A ces jours à Mwenga comme dans d’autres territoires enclavés ou non encore au Sud-Kivu, les organisations qui sensibilisent les femmes et les filles sur la santé sexuelle avec un accent particulier sur le protocole de MAPUTO sont quasi inexistantes. D’où, la méconnaissance d’attitudes à adopter lorsque ce genre  violation malencontreuse de leurs droits se pose, avoue, sur un ton agacé, un acteur de la société civile locale.

 Il affirme compter chaque semaine des  dizaines de cas des filles violées, engrossées, mariées de force, ne sachant pas à quel saint se vouer pour amortir ce choc.

Alice KAJABIKA

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