Sud-Kivu : Peu de confiance de la population envers les cours et tribunaux
Le phénomène de justice populaire sévit à Bukavu et dans quelques territoires de la province.  La population hésite de remettre entre les mains de la police un présumé voleur ou criminel.
Le dernier cas en date est celui survenue le dimanche 29 janvier à IZEGE, localité située dans le territoire de walungu à une vingtaine de kilomètre de Bukavu.
Là , un homme d’une quarantaine d’années a été attrapé dans une tentative de viol d’une fille de treize ans, et les habitants du coin l’ont tabassé jusqu’à perdre la vie.
Ce cas n’est pas isolé lorsqu’on sait comment  beaucoup d’autres victimes accusées tantôt de sorcellerie, tantôt de vol sont lynchées sans aucune autre forme de procès.
Malheureusement, constatent certains défenseurs des droits humains que tous ces événements passent inaperçus pour la police, accusée d’intervenir en retard en cas de besoin.
Les activistes des droits de l’homme  dénoncent cette façon de réagir de la population qui exécute des supposés coupables sans passer par quatre chemins.
Selon le chargé de plaidoyer au sein de l’organisation Save the justice, Bertin MURHULA, cet acte de justice populaire s’accentue au Sud-Kivu, et plusieurs dizaines de cas ont été documentés en 2016. Ce qui est à l’origine de cette vindicte populaire serait la crise de confiance envers la justice, soutient notre source.
A cet effet, la société civile de la province du Sud Kivu recommande à la justice de dire exactement le droit dans sa rigueur. C’est l’une des mesures qu’elle propose pour endiguer le phénomène de justice populaire qui prend des allures inquiétantes.
D’après un membre de cette structure citoyenne, Pablo MUHESHIMIWA,  les cours et tribunaux devraient éviter d’appliquer une sorte de deux poids, deux mesures lors que des présumés bandits sont attrapés par la population et remis entre les mains des autorités attitrées.
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