Sud-Kivu : Plus de 2.000 filles ont réintégré l’école grâce au modèle innovant de la mise en œuvre du projet EDUFAM

Posté par  Anselme KANGETA   à  ,      8 mois ago     205 Views     Laisser vos impressions  

Le projet d’éducation des filles pour un avenir meilleur EDUFAM a atteint son objectif grâce à un modèle innovant. Ce projet qui visait l’autonomisation des filles à travers l’éducation, est parti de 2020 à 2024 dans la région des grands lacs soit au Burundi, au Rwanda et en République démocratique du Congo.

Au Sud-Kivu, COFAS et la concertation des collectifs des associations féminines de la région des grands Lacs COCAFEM/GL ont présenté le modèle innovant qui a concouru à la mise en œuvre du projet EDUFAM dans le territoire de FIZI au Sud Kivu. Ils soulignent que grâce à ce modèle, plus de 2.000 filles ont repris le chemin de l’école.

Ce modèle comprend quatre approches complémentaires mises ensemble. Des approches qui existent et qui ont produit des bons résultats dans des projets précédents. Il s’agit entre autres du contrat social, l’accompagnement communautaire individualisé, le modèle des centres d’excellence ou écoles sensibles au genre, et enfin voix et leadership accrus des femmes et des filles.

Lors de l’atelier de présentation de ce modèle, tenu à Bukavu du 27 au 28 février 2024, Kusinza Nyenyezi Joséphine, secrétaire exécutive du COFAS a souligné qu’avec ces approches, le projet EDUFAM a constitué un modèle innovant efficace qui a été une réussite dans les zones d’interventions.

« Nous sommes fiers des réalisations et leurs résultats. Durant cinq ans, ces approches clés ont permis différents résultats selon l’approche. Par exemple le contrat social qui fait un succès jusqu’à atteindre 91 % des parents qui savent que le mariage et les grossesses précoces sont des obstacles à l’éducation de leurs filles, comparativement à 58 % au début du projet.

L’accompagnement communautaire individualisé a conduit au recensement de plus de 19.000 f/a d’âge scolaire sur la vulnérabilité, les obstacles, besoins et demandes dont 1.110 en cours de suivi. Cette approche qui vise à amener les filles à intégrer ou réintégrer l’école, intégrer une formation professionnelle et se maintenir à l’école. Des résultats vont à plus de 313 filles qui ont intégré ou réintégré l’école au cours de l’année scolaire 2022-2023, plus de 477filles ont bénéficié de rattrapage scolaire au cours de l’année scolaire 2022-2023, plus de 510 filles boursières au cours de l’année scolaire 2022-2023, plus de 150 jeunes femmes déscolarisées en formation professionnelle AN3, plus de 510filles boursières et 770 Élèves du mentorat/511 Filles et 259 Garçons bénéficient de soutien scolaire au cours de l’année scolaire 2022-2023, de 150 femmes mères de jeunes filles en âge scolaire bénéficiant d’appui en AGR au cours de l’année scolaire 2022-2023 Â».

A Joséphine Kusinza d’ajouter; « Grâce au modèle des centres d’excellence ou écoles sensibles au genre, qui avait comme objectif de renforcer l’accès, la rétention et la performance des filles à l’école; de 72% des filles et adolescentes se sentent maintenant en sécurité à l’école, comparativement à 44 % au début du projet, 99% des enseignant.es ont mis en Å“uvre des changements pour répondre aux besoins particuliers des filles et adolescentes.

Alors que l’approche voix et leadership féminin a conduit à une femme élue présidente du comité directeur des refugiés, une femme nommée directrice adjointe de l’EP Lulinda, une femme maitresse en chef à l’EP Isungu, 40% des femmes présidentes des comités de parents et 36 % des filles cheffes des classes Â».

Pour sa part, COCAFEM/GL se dit satisfait de ces grandes réalisations de EDUFAM en RDC. Nicole Nyangolo insiste sur les stratégies de pérennisation de ces résultats afin que différents acteurs capitalisent les acquis de ce projet.

« Nous ne pouvons pas laisser finir un si grand projet comme ça. Il n’y a pas de deuxième phase mais beaucoup de choses restent à faire et beaucoup nécessitent d’être pérennisés malgré notre départ des différentes zones d’intervention.

Nous comptons sur l’engagement communautaire et celui des institutions. Du coté de la communauté, il faut la pérennisation des comités de suivi du contrat social, le renforcement et responsabilisation des acteurs communautaires sur le suivi des f/a les plus vulnérables (déscolarisées ou à risque d’abandon) et pour la veille, le rapportage et le référencement des cas de VSBG et l’appui aux AGR et mécanismes d’épargne des clubs des mères pour la prise en charge des cas de VSBG et des frais de scolarité.

Au niveau des institutions; dispositifs de veille et de rapportage sur la performance des écoles selon le modèle des Centres d’Excellence, renforcement et responsabilisation des acteurs éducatifs et autorités locales sur le suivi des f/a les plus vulnérables et pour la veille, le rapportage et le référencement des cas de VSBG et renforcer les liens et la collaboration entre les acteurs institutionnels et les acteurs communautaires pour la pérennisation des approches du projet Â».

D’autres interventions ont fait objet de discutions dans cet atelier comme le cas de la lutte contre les VSBG et la présentation du code 22. Cet atelier a connu la participation des acteurs de l’éducation, les ONGs locales et internationales, la société civile, pour ne citer que ceux-là.    

Le projet d’éducation des filles pour un avenir meilleur EDUFAM, financé par les affaires Mondiales Canada AMC via le consortium entre la Fondation Paul Gerin Lajoie et le Centre d’étude et de coopération internationale CECI est mis en œuvre dans l’aire de santé de Lusenda dans le territoire de Fizi au Sud Kivu par COFAS et CARITAS /Goma au Nord Kivu.

Alice W’IRAGI

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