Sud Kivu : Plus de cinq cas de viol dans moins de deux semaines, AFEM dénonce la recrudescence des violences envers les femmes
A travers son système femme au fone, AFEM a enregistré dans moins de deux semaines, 4 cas de violences sexuelles dont sont victimes les femmes et dont parmi elles une jeune fille de 6 ans violée par son oncle paternel de 18 ans à Lusenda en territoire de Fizi. L’Association des femmes des Media, une structure de défense de droit des femmes basée à Bukavu dans la province du Sud Kivu à l’Est de la RDC s’indigne de la recrudescence des cas de violence sexuelle à l’égard des femmes et des jeunes filles dans la province du Sud Kivu. Elle invite tous les acteurs à rester unis dans la lutte contre ce fléau.
A ce tableau sombre des cas de viol et violences sexuelles, cette structure de défense des droits de la femme fait état d’un cas d’une fille de 14 ans violée par un pasteur dans la commune de BAGIRA dans la ville de Bukavu. Cette dernière a été acheminée dans un centre de santé de la place par son bourreau après l’avoir administré des abortifs. La victime a été admise dans une structure sanitaire pour des soins appropriés et l’auteur aux arrêts.
AFEM fustige la persistance de ces viol et violences sexuelles
AFEM regrette de constater qu’en dépit de multiples sensibilisations et la lutte contre ces cas de violations des droits humains menées par des organisations de la société civile, des hommes continuent à se servir des femmes et filles comme des objets, encore de moindre valeur.
L’Association des Femmes des Médias condamne avec la toute dernière énergie cet acte ignoble et fustige le fait que de telles forme de violence fondée sur le sexe discriminé les femmes et les empêchent sérieusement à jouir de leurs droits et libertés au même titre que les hommes.
AFEM déplore qu’au sud Kivu en particulier en à l’Est de la République Démocratique du Congo en général, la situation est particulièrement inquiétante. Cette organisation de défense des droits humains note que la RDC peine à assurer le rôle principal d’un Etat de droit pour la sécurité de ses citoyennes. En effet, plusieurs cas de viol sont perpétrés par des hommes dans une totale impunité, contribuant au climat d’insécurité contre les femmes. Le viol est devenu la norme tant il est fermement ancré dans le vécu des Congolais et, en matière de sécurité, la débrouille est le maître-mot.
AFEM déplore l’impunité de ces violations et les difficultés d’accès à la justice pour les victimes
A cet effet, AFEM regrette l’impossibilité quasi-totale pour les victimes de violence sexuelles d’obtenir justice dans un contexte marqué par des infrastructures déficientes, du personnel mal formé et une banalisation de la violence à l’égard des femmes.
Les données récoltées par AFEM par le biais de ses Noyaux clubs d’écoute et le système d’alerte précoce révèlent que peu de tribunaux dans tout le Sud-Kivu sont compétents pour juger d’un crime de viol. Une absurdité pour un territoire plus grand que la Suisse et comptant plus de 6 millions d’habitants. Sans surprise, le manque d’accès à l’assistance juridique est l’une des principales causes citées par les victimes pour justifier l’abandon des poursuites.
Les audiences foraines, conçues pour pallier le manque de tribunaux dans les territoires enclavés, ont leurs limites. D’une part, leur coût et leur organisation reposent exclusivement sur des acteurs internationaux, avec un engagement très limité des autorités nationales. AFEM souligne encore l’attentisme des magistrats, qui exercent rarement leur pouvoir de se saisir des affaires de violences sexuelles. Il revient donc souvent aux ONG locales de référer les affaires aux tribunaux, malgré un manque de compétences ou des ressources.
Recommandations de l’AFEM face à la recrudescence des violences sexuelles et viol
Aux survivantes des viols et violences sexuelles, cette structure recommande de briser briser le silence pour aider la justice à mettre la main sur les auteurs des viols ; de rester toujours prudentes et prêtes à dénoncer n’importe quelle tentative qui peut conduire à ces actes.
Aux parents, elle demande de se rassurer du bon comportement des adultes qui sont souvent à la maison avec les enfants, mais aussi de toujours parler de la sexualité avec les enfants sans tabou, de la valeur de leurs organes génitaux, …
Et enfin, à l’Etat congolais de prendre des mesures appropriées et efficaces pour éliminer le viol et d’autres formes de violences et changer cette attitude chez certains hommes, mais aussi d’assurer une protection des victimes et leurs témoins pour les encourager à dénoncer.
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