Sud Kivu : Plus de respect aux morts : quand les morts se fâcheront !

Le cimetière de la Ruzizi continue d’être envahi par des maisons de certains habitants mal intentionnés. Ce lieu est devenu un quartier résidentiel.

Des parcelles illégalement acquises sont distribuées à qui veut dans le cimetière Ruzizi, alors qu’un lieu réserve strictement pour le respect des morts .

Les habitants malintentionnés prennent le risque d’acheter ce lopin de terre sans s’inquiéter des conséquences qui résulteraient de cette pratique. Dans ce cimetière certains citoyens procèdent au désossement dans des tombées à la recherche des parcelles, aux activités champêtres,…

Des enfants jouent en ce lieu alors qu’il est interdit aux enfants d’approcher un corps sans vie ou tout autre lieu aux morts.

Le constat est le même dans d’autres cimetière comme celui de Brasserie et Musigiko où les organisations de la société civile dénonce cette spoliation.

Des sanctions jusqu’à l’arrestation ont été infligées à certains cadres de base qui s’adonnent dans la vente des parcelles au cimetière de la Ruzizi. Certains d’entre eux ont été réhabilités dans leurs fonctions au grand mécontentement des acteurs de la société civile.

Le rapporteur adjoint de la société civile noyau communale d’Ibanda, Elie Matabaro, indique qu’il est inadmissible que les cimetières de la ville de Bukavu soient spoliés sous les yeux impuissants des autorités urbaines.

« Le maire adjoint, nous avait invité à un dialogue sur cette problématique, quand nous projetons un sit in , malheureusement jusque là, rien ne fait pour stopper cette spoliation. C’est vraiment inadmissible cette façon de manquer le respect aux morts. Quand les morts se fâcheront ! » s’indigne Elie Matabaro

Notre source ajoute que cette situation s’accentue suite à l’impunité et la mauvaise gouvernance qui caractérise certains dirigeants locaux. Et leur organisation envisage des actions pour dénoncer cette situation.

Qui vend des parcelles dans ce cimetière, pourquoi l’autorité provinciale ne s’implique pas pour la sécurisation des lieux réservés aux morts ? Des questions sans réponse maintenant pourtant elles tourmentent plus d’un observateur.