Sud-Kivu : Recrudescence des violences physiques à Kalehe , AFEM réunit des autorités et leaders pour échanger sur la lutte contre les VBG

Trente personnes parmi lesquelles les autorités locales, les leaders communautaires et religieux, acteurs de la société civile, associations des femmes et des jeunes ainsi que d’autres membres de la communauté ont pris part  Ã  une table organisée par l’Association des femmes des médias, AFEM dans le cadre de la campagne de 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre.

L’objectif de cette table est débattre de toutes les questions liées aux violences sexuelles et d’autres formes des violences basées sur le genre commises  à l’égard des femmes dans l’aire de santé d’Ihusi dans le territoire de Kalehe.

D’après la présidente du noyau club d’écoute, NCE, une structure à la base accompagnée par AFEM, les violences physiques mettant en cause les coups et bagarres entre couples sont les violences les plus requérantes dans l’aire de santé de Kalehe.  

Elle indique que le baromètre de septembre en novembre qui est un rapport d’incidents réalisé par les membres du NCE Ihusi après le monitoring de cas violences basées sur le genre et d’autres cas d’atteinte aux droits des femmes, place les violences physiques en première place, car les cas représente plus de 70 pourcents des incidents monitorés.

Notre source note que la consommation des boissons fortement alcoolisées et la mauvaise gestion des ressources familiales seraient considérées comme les causes majeures qui justifient cette situation de violences à l’égard des femmes.

La même source note que malgré la mesure de l’Administrateur du territoire interdisant l’importation, la fabrication, la commercialisation et la consommation des boissons fortement alcoolisées, les hommes et les jeunes s’y adonnent et ne sachant plus se contrôler, ils commettent plusieurs violences dont les violences physiques et le viol.

Les autorités ayant pris part à cette table ronde précisent que les conséquences de toutes ces violences sont entre autre la dislocation des foyers (divorce), la pauvreté, les blessures aussi physiques qu’émotionnelles et la mort.

Face à cette situation, les participants et participantes restent unanimes qu’il faut envisager des actions concrètes pour combattre toutes ces violences à l’égard des femmes fort de leurs conséquences sur le développement de leur entité.

Les participants et participantes ont pris des engagements pour lutter efficacement contre les violences à l’égard des femmes pendant cette période de campagne des 16 jours d’activismes contre les multiples violences à l’égard des femmes.

Signalons que cette table ronde dans l’aire de santé de Ihusi a été organisée dans le cadre de la campagne 16 jours d’activisme et rentre dans le cadre du projet prévention et lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre, VSBG à travers les activités de mobilisation communautaire des NCE et la campagne Tamar au Sud Kivu exécuté par l’Association des femmes des médias, AFEM avec l’appui de Norvegian church aid, NCA.

La même table ronde se tiendra dans l’aire de santé Nyabibwe toujours dans le territoire de Kalehe.