Sud kivu : Résurgence des cas d’accusations de sorcellerie, les femmes premières victimes.
Une dizaine des femmes ont été victimes d’actes de justice populaire suite à des accusations de la sorcellerie dans plusieurs territoires du Sud kivu, tel que Walungu et kalehe au cours de ce mois de Septembre. Ces chiffres alarmants fournis par des structures de la société civile inquiètent l’opinion et alimentent le débat sur la résurgence des cas d’accusations de la sorcellerie dont les femmes en sont de principales victimes.
Les structures de la société civile renseignent que les victimes, des enfants, des hommes et principalement des femmes sont pour la plupart torturées, lapidées, tuées ou encore chassées de leurs foyers et villages.
Parmi ces cas nous pouvons citer par exemple, celui survenu à Walungu où deux femmes accusées de sorcières ont été tabassées à mort le 23 Septembre dernier par les membres de la communauté.
Même situation à Kamanyola dans le même territoire où une femme a été lapidée et décédée plus tard et une autre grièvement blessée le 26 Août denier par les habitants le soupçonnant d’être sorcière.
L’autre cas rapporté est celui survenu à Idjwi le 12 Septembre où une femme accusée de la sorcellerie a été torturée.A Kalehe, deux femmes accusées sorcellerie ont été tabassées par certains habitants du village Chifunzi le 23 Septembre dernier et dont les victimes suivent les soins dans un centre hospitalier de la place.
Dans le territoire de Kabare, plusieurs femmes suspectées de la sorcellerie sont amenées chez une dame connue sous le nom de Mujakazi, oracle qui prétend consulter les esprits et c’est elle qui donne verdict, une fois que cette dernière confirme le fait, la victime accusée de la sorcellerie est abandonnée à la merci de la population pour se rendre justice.
Des informations données menées des organisations des droits humains dans les territoires renseignent que les femmes de troisième âge sont les plus touchées par ce malheur qui sont abandonnées voir même par leurs familles.
Elles indiquent que ces genres de violences surviennent généralement après un drame familial, le décès d’un membre de la famille ou d’une personne dans le voisinage.
Dénonciations et responsabilités
Ces cas d’accusations sont dénoncée par la coordinatrice du réseau des femmes pour le développement, RFDP, Venantie Bisimwa. Selon elle, la passivité de l’Etat dans la répression des auteurs de ces actes serait à la base cette résurgence.
D’aucuns pense que l’Etat devrait monter des stratégies afin de mettre fin à ce phénomène qui prend de plus en plus de l’ampleur dans plusieurs territoires de la province.
L’administrateur du territoire de Walungu, Jean Claude Lukuli Kombe fait savoir que des dispositions sont déjà prises par l’administrateur du territoire de Walungu pour punir tous les auteurs de violences à l’endroit des femmes accusées de sorcière.
Celui-ci rappelle que ces genres d’accusation sont contraire à la loi et tout coupable qui sera surpris sera sévèrement punit conformément à la loi. Il promet de convoquer une réunion élargie pour d’autres mesures afin de décourager ce mal qui ronge son territoire.
Cliquez ici Pour Partager.
No Comments
No comments yet. You should be kind and add one!