Sud kivu/ Shabunda : Les hommes s’engagent à associer leurs femmes dans la prise de décision sur le planning familial (AFEM)
La question de l’espacement de naissances était au centre des échanges à Shabunda centre au cours d’un dialogue communautaire sur la santé sexuelle et de la reproduction organisé par AFEM à l’intention des couples. Dix couples ont pris part à ce dialogue tenu dans le cadre du projet « Promotion du droit d’accès à la santé sexuelle et reproductive par la lutte contre les violences sexuelles et sexistes et l’amélioration de la participation des femmes aux instances de décision au Sud-Kivu » mis en Å“uvre en partenariat avec Kvinna till Kvinna.
D’après des études menées par AFEM, les femmes sont régulièrement victimes des violences basées sur le genre lorsqu’elles osent parler de la planification familiale au sein de leurs foyers et sont ainsi privées de leur droit à la liberté d’opinion et d’expression.
Selon une experte dans le domaine de la planification familiale, le planning familial doit être une affaire de couple. L’homme et la femme doivent s’entendre sur l’utilisation des différentes méthodes de l’espacement des naissances.
A en croire ses propos, la planification familiale protège la femme, assure une santé saine et équilibrée de l’enfant et stabilise l’économie de la famille. Selon lui, lors que les naissances ne sont pas espacées d’au minimum deux ans par exemple, le taux de mortalité maternelle et infantile est élevé.
La contraception offre tout un éventail d’avantages potentiels dans plusieurs domaines qui vont des possibilités élargies d’éducation des enfants à l’autonomisation des femmes, croit savoir l’experte en planification familiale qui a conduit le débat.
Le constat à Shabunda est que les femmes ne sont pas consultées par leurs maris lors qu’il faut décider de la période d’avoir un enfant. Quelques-unes qui tentent d’émettre leurs points de vue se voient rouer des coups avant que des séparations conjugales s’en suivent.
Pour AFEM, cette situation constitue de formes des violations des droits humains punissables par des instruments juridiques en vigueur qui promeuvent les droits des femmes. Les couples présents au dialogue se sont engagés à recourir à certaines méthodes contraceptives selon leur choix.
Il s’agit notamment de pilules de contraception, des implants, des contraceptifs injectables, des anneaux vaginaux, des préservatifs ou alors des méthodes naturelles telles que l’abstinence pour éviter des grossesses non désirées.
Les participants quant à eux déplorent le fait que plusieurs facteurs expliquent la faible utilisation des méthodes contraceptives dans les couples à Shabunda en particulier et en général dans d’autres coins de la province, à savoir les facteurs socio culturels, des interdits traditionnels, religieux, ainsi que les facteurs politiques et institutionnels qui entrainent un accès limité à l’information, aux produits et aux services de planning familial.
Ils recommandent à AFEM de renforcer ce genre d’activité de sensibilisation, cette fois ci à l’intention des gardiens de la coutume qui constituent parfois un frein à l’utilisation des méthodes contraceptives au sein de la communauté.
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