Sud Kivu : Situations des droits de la femme et la journée internationale de la femme

La situation des droits des femmes congolaises est encore loin d’être meilleure en dépit de célébration des journées internationales de la femme . Les droits à l’éducation, à la santé, au travail ou encore à la protection pas du tout respectés . Cette année, la RDC célèbre cette journée avec un focus sur l’accès à l’emploi , mais le taux du chômage reste élevé et beaucoup de femmes n’ont pas accès au service public de qualité, malgré les garanties de la constitution en son article 14. 

Les services publics insinués à travers le thème national de la journée internationale des droits de la femme sous – entendent des activités exercées directement par l’autorité publique. Il s’agit notamment de la gestion de l’Etat et de la collectivité territoriale ou locale dans lesquels la femme devrait être impliquée autant que l’homme.

42 ans après la reconnaissance officielle de cette journée par les nations unies, la situation que traverse la femme congolaise demeure déplorable, en dépit de tous les thèmes choisis année par année en RDC. De la gestion de la province à l’assemblée provinciale en passant par des institutions décisionnelles publiques, la femme reste faiblement représentée.

Situations de la femme

Sur le plan sanitaire, plusieurs femmes au Sud Kivu peinent à se faire soigner ; dans bien des villages, ce sont elles qui meurent en donnant la vie faute de soins de qualité. Dans le domaine de l’éducation, les filles restent victimes de toute sorte de discrimination malgré l’existence des lois prônant la scolarité équitable des filles et des garçons.

Loin de là, les victimes principales de l’insécurité, des violations des droits humains, y compris des violences sexuelles et basées sur le genre demeurent principalement les femmes. Il y a peu, les organisations de défense des droits humains ont condamné les violences sexuelles publiques envers les femmes et filles vêtues en pantalon et minijupe.

En effet, la RDC est suffisamment avancée en termes de lois sur le genre. La constitution consacre la parité homme – femme en son article 14 et la loi portant application de cette parité a déjà été promulguée. Curieusement, les réalités sont encore tout autre dans la vie de tous les jours.

Dans l’un de ces paragraphes, l’article 14 de la constitution stipule que : « Les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard de la femme et assurent la protection et la promotion de ses droits. Ils prennent, dans tous les domaines, notamment dans les domaines civil, politique, économique, social et culturel, toutes les mesures appropriées pour assurer le total épanouissement et la pleine participation de la femme au développement de la nation.
Ils prennent des mesures pour lutter contre toute forme de violences faites à la femme dans la vie publique et dans la vie privée ».

Certaines organisations de défense des droits humains telles qu’Héritier de la justice pense qu’avant de s’engager dans la célébration d’un nouveau thème de la journée internationale de la femme, le Gouvernement congolais, les hommes et les femmes devraient évaluer le niveau atteint dans la mise en œuvre du contenu du thème retenu de l’année précédente, voire de ceux de cinq ou dix ans écoulés.

La journée internationale des droits des femmes, en RDC l’évènement a été célébrée sous le thème « Promouvoir ensemble la paix, la sécurité et le genre par l’accès aux services publics de qualité » et en international sous le thème:  « Penser équitablement, bâtir intelligemment, innover pour le changement ».