Sud-Kivu : Trois divisions s’engagent à lutter contre les accusations sorcières après un plaidoyer d’une coalition des acteurs conduite par AFEM
La Division du Genre, de la Justice et celle des Droits humains s’engagent à lutter contre les accusations sorcières et autres formes des violences basées sur le genre. Un engagement pris après le dépôt d’une note de plaidoyer déposée par les membres de la coalition de lutte contre les violences basées sur le genre et accusation sorcière, le 10 Avril 2024. Une coalition constituée par des acteurs multi sectoriels initiée par l’Association des Femmes des Médias, AFEM.
Au cours des échanges avec ces autorités, les membres de la coalition ont commencé par montré la problématique d’accusations sorcières et autres formes des violences basées sur le genre.
Selon ces membres, le système d’alerte précoce de Femme Au Fone qu’utilise AFEM fait état de 45 cas des viols à Bukavu, plaine de la Ruzizi; 35 cas des violences économiques et plusieurs cas d’accusations sorcières des femmes et filles.
Par ailleurs, cette coalition se réjouit de l’implication des autorités rencontrées, qui va permettre de protéger durablement les femmes contre ces accusations dont elles sont victimes à Bukavu et dans les territoires.
Engagement des autorités et observations
Les autorités contactées de ces trois divisions condamnent ces accusations sorcières des femmes et filles et d’autres formes des violences basées sur le genre.
Ainsi, le Chef de la Division de la Justice Faustin KATEMBO promet d’accompagner les acteurs de la coalition de leur combat de lutte contre ces accusations sorcières contre des femmes et filles.
Il dit regreter cette situation, qui freine l’épanouissement de la femme et fille , sa participation aux actions de développement de leur communauté.
Pour sa part, le Chef ad intérim de la Division des Droits Humains, Joseph PAKA condamne cette violation des droits humains.
Ce dernier rappelle que les femmes comme tous les autres êtres humains ont droit à la vie tel que garanti par la constitution du pays aux articles 16 et 61.
Et de son côté, le Représentant du Chef de la Division du Genre, M KANGELA salue le travail de la coalition qui rentre dans le cadre de ces actions de plaidoyer en faveur du respect des droits de la femme.
Recommandations générales de la coalition
Tout en signalant que ces accusations sorcières et violences basées sur le genre sont accentuées par des chambres de prières, l’impunité et l’ignorance de la loi selon cette coalition, elle recommande:
Aux autorités rencontrées, la coalition leur demande de vulgariser et d’appliquer l’Edit Provincial Interdisant le recours à la justice populaire; d’intensifier les sensibilisations à travers leurs causeries sur les conséquences des accusations sorcières des femmes et filles.
Dans la foulée, cette coalition demande le soutien des efforts des organisations non gouvernementales qui travaillent dans la défense des droits des femmes surtout sur cette problématique de plaidoyer.
Aussi, elle demande la disponibilité à traiter les dossiers des victimes indulgentes pour leur accorder des avocats pro-déo et d’en faire un suivi.
Rappelons que cette coalition est constituée par des acteurs de la société civile, des leaders religieux et communautaires, autorités judiciaires et celles de l’administration provinciales, des avocats et services de l’ordre.
Déo CIKURU
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