Sud-Kivu : Un collectif d’artistes organise un concert humanitaire pour dire « non à l’esclavagisme »
Nous sommes un, c’est le slogan utilisé par un collectif d’artistes de la ville de Bukavu pour s’insurger contre divers maux qui rongent la communauté. A.L.D.O.R, Cor Akim, Kinjaah, Thomas Lusango ont initié ce concert afin d’exprimer leur ras-le-bol face à l’esclavagisme récemment signalé en Libye, mais aussi décrier les inégalités sociales dont sont victimes congolais.
Ces artistes organisent un concert humanitaire en date du 17 décembre 2017 dans la grande salle de collège Alfajiri sise avenue Patrice Emery Lumumba, en commune d’Ibanda, afin de se rallier à la mobilisation mondiale qui s’observe pour lutter contre cette situation.
La vente de migrants noirs et l’esclavage en Libye est un phénomène remis en lumière en novembre 2017 par un reportage de CNN, dont l’authenticité a pu être vérifiée.
Dans ce reportage on entend les trafiquants crier, « Qui a besoin d’un mineur ? C’est un mineur, un grand homme fort, il va creuser », la personne marchandée est proposée aux acheteurs à un prix de 400, 500 et 550 dinars Libyens.
Pour l’artiste musicien, Cor Akim ce rendez-vous culturel a pour objectif de combattre également divers fléaux qui impactent nuisiblement la vie sociale de plus d’un congolais.
« Les congolais traversent une vie misérable qui ne nous honore pas. Rien n’inspire confiance et ne nous  procure du bonheur car victimes de tous ces maux qui rongent la communauté et qui demeurent sans réponses » s’indigne le slameur et rappeur révolutionnaire A.L.D.O.R.
«Je ne comprends pas comment des humains peuvent infliger à leurs semblables de telles comportements dénigrants. Et cela se fait au vu et au su de l’union Africaine et la communauté internationale. Nous devons agir » fait remarquer pour sa part Kinjaah.
L’ethnomusicologue Thomas Lusango croit à une implication des parties prenantes pour trouver une solution à cette situation. Pour lui les médias et les réseaux sociaux leur permettront de véhiculer un  message interpellateur incarné par diverses chansons.
D’autres artistes de diverses disciplines de la ville de Bukavu presteront également dans ce concert  dont l’accès est libre. C’est le cas du slameur, Le juif, de l’humoriste Joyeux Bin Kabodjo et  le chanteur Cowby London.
Par Musaba Proust
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