Sud Kivu : une autre femme brulée vive à Miti suite aux accusations de sorcellerie
Pendant que le monde entier célèbre la journée internationale de droits des femmes, les autres continues à être victimes des différentes violences basées sur le genre. Le cas le plus récent est celui d’une femme brulée vive et sa maison mis en feu par la population à Kakenge, village du groupement de Miti, dans le territoire de Kabare en Province du Sud Kivu. Ce fait s’est produit le 9 Mars 2023.
Pour Madame Floride, membre du noyau club d’écoute de l’association des femmes des médias AFEM, qui nous livre l’information, cette dame a été accusée d’avoir occasionnée la mort d’un homme du quartier qui courtisait sa fille.
« … Cet homme avait une relation amoureuse avec la fille de la victime. Ils se sont séparés pour des raisons que nous ne connaissons pas. C’est quelques mois après cette rupture amoureuse que cet homme est tombé malade et sa famille a conclu que c’était une maladie due à la séparation avec sa copine. », nous a expliqué Floride.
Notre source nous informe que la fille de la victime, qui entretenait une relation amoureuse avec le défunt, avait quitté le village avant sa mort. Elle subissait déjà des menaces en provenance de la famille du défunt.
« … cette femme a rendue l’âme après avoir été tabassée comme un serpent. C’est après que les agresseurs ont pris la décision de la bruler vive… », nous informe madame Floride avant d’ajouter que la victime laisse 9 orphelins et un veuf, un homme en situation d’handicap.
Informons que deux autres femmes ont été tuées le 02/03/2023 pour la même cause (accusation de sorcellerie). Elles ont été accusées d’être à l’origine de la mort du fils du chef de village de Murhaza. Torturées et forcées de boire de l’acide, ces deux femmes ont trouvé la mort le même jour. Même situation à Kamituga , une autre femme a échappé à la justice populaire en Février 2023.
AFEM condamne avec la dernière énergie ces acte de cruautés qui ciblent les femmes de la Province du Sud Kivu. Elle demande l’implication de l’autorité pour que les agresseurs soient punis sévèrement par la loi.
Rachel RUGARABURA, JRI
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