Sud-Kivu : une journée ville morte pour dire non à la répression de la marche du 31 juillet
Les activités ont été paralysées dans la ville Bukavu la journée du mercredi 2 août 2017. Les habitants ont répondu à l’appel de la société civile demandant qu’une journée ville morte soit observée sur toute l’étendue de la province.
Dans les communes de Kadutu et Ibanda, les bureaux des organisations non gouvernementales, quelques boutiques et stations services n’ont pas ouvert leurs portes, de même pour les privées et les maisons de télécommunication n’ont pas travaillés.
Dans les grands marchés de la ville comme Kadutu, Nyawera et Nguba les commerçants n’ont pas étalé leurs marchandises. Au marché Feu rouge et Beach Muhanzi, quelques vendeurs ont exposés quelques marchandises.
Dans ces communes, seuls quelques vendeurs étaient visibles et les bureaux abritant les divisions et ministères provinciaux ont vaqué à leurs activités.
Quelques habitants que nous avons rencontrés par Mama radio disent « qu’ils sont fatigué avec la mauvaise gouvernance en République Démocratique du Congo, l’insécurité partout, le viol et le kidnapping des paisibles citoyens ».
Ils ont signifiés « qu’ils ont voulu accompagner la société civile dans cette action et d’exprimer leur mécontentement face au taux de change qui ne cesse de hausser »
Selon eux les autorités devraient avoir pitié des congolais en organisant les élections d’ici décembre 2017.
De son côté, le président de coordination de la société civile, Patient Bashombe, initiateur de cette journée parle d’une réussite de la ville morte. Pour lui, le peuple a déjà compris qu’il doit prendre son destin en main et s’assumer.
« Je remercie tous les habitants qui se sont abstenus de vaquer à leurs activités quotidiennes  pour exprimer leur ras-le bol face à tous ces problèmes que nous connaissons dans ce pays, nous voulons les élections et vivre en paix » a indiqué Patient Bashombe à la presse le mercredi soir.
Signalons que la synergie des organisations de la  société civile réunie au tour du bureau de coordination a décrétée  une journée ville morte pour condamner la barbarie de la police qui a tiré à bout portant à balle réelle sur des manifestants le lundi 31 juillet 2017 lors de la marche. Cette marche visait  à réclamer un calendrier global à la Commission Electoral Nationale Indépendante CENI en prévision des élections présidentielles et législatives avant décembre 2017. Au cours de ces manifestations, onze personnes ont été blessées lors de la répression par la police.
Cette journée ville morte a été aussi observée dans les territoires de Shabunda,  à Kamanyola dans le territoire de Walungu et  à Miti Murhesa en territoire de Kabare
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