Sud-Kivu : le projet TUMA lancé pour la réduction des VBG et l’accès à la santé sexuelle aux jeunes
Le projet « Tuhimizane kwa Mabadiliko » (Mobilisation pour le changement) est lancé au Sud Kivu. C’était au cours d’un atelier de lancement officiel tenu à Bukavu, le mercredi 15 novembre 2023 en présence des membres du gouvernement provincial et partenaires de mise en Å“uvre réunis en consortium, sous le lead de l’organisation Care Internationale.
Le projet TUMA + vise à intensifier les interventions du programme Mawe tatu II (trois pierres), en matière de santé sexuelle et reproductive, des masculinités positives et d’entrepreneuriat.
Mis en œuvre par un consortium de six organisations, à savoir Care Nederland, Care RDC, ADJ, SARCAF, Parlement d’enfants et Healthy Entrepreneurs, ce programme compte accroitre la couverture des services de santé sexuelle et reproductive ainsi que la réduction des violences basées sur le genre.
Ceci, afin d’améliorer le bien-être des femmes et des jeunes dans neuf zones de santé dans les provinces du Sud Kivu et du Nord Kivu en RDC où le projet sera implémenté.
Selon le coordonnateur du programme de développement au sein de Care Internationale, Jean MAKELELE, les cas de violences basées sur le genre sont en augmentation, alors que les infections sexuellement transmissibles, les grossesses indésirables, les avortements clandestins et les mariages précoces font aussi partie des problèmes qui affectent les jeunes.
« Le projet TUMA cadre avec notre axe stratégique sur la santé où nous sommes engagés à renforcer le système de santé, à rendre accessible les soins de santé de qualité aux populations vulnérables et en tenant compte des questions de genre et des besoins spécifiques des jeunes. Ce projet s’aligne également à l’objectif général du ministère de la santé précisé dans la politique nationale de la santé, du plan national de développement sanitaire et du plan stratégique national pour la couverture santé universelle qui visent à accroitre la couverture de l’utilisation des services des soins de santé de qualité par la population avec équité et protection financière », a-t-il fait savoir.
Le projet « Tuhimizane kwa Mabadiliko » sera exécuté dans la Plaine de la Ruzizi, ainsi que dans les communes d’Ibanda et Bagira pour une durée de quatre ans grâce à l’appui financier de l’Ambassade de Pays-Bas dans le cadre de son programme régional de Grands lacs.
« Tout projet qui concoure à l’atteinte de l’objectif de couverture santé universelle bénéficie de l’appui sans faille de notre gouvernement… Pour la réussite de ce projet qui cadre avec les priorités de notre gouvernement provincial, je nous invite à un élan de solidarité et d’engagement accru avec l’ensemble de tous les acteurs impliqués en général, les femmes et les jeunes en particulier », croit savoir Béatrice KINJA MWENDANGA, ministre provinciale de la santé qui a lancé officiellement le projet.
Des organisations partenaires membres du consortium vont participer à la mise en œuvre du projet à travers des approches de nature à influencer ou à faire changer progressivement les normes sociales néfastes qui exacerbent les violences basées sur le genre dans la communauté, dont les femmes et les jeunes sont victimes.
C’est le cas de SARCAF qui, à en croire sa coordinatrice, Nono MWAVITA, va recourir aux approches EAP et SASA Together. EAP concerne spécifiquement la masculinité positive portée par les jeunes pour qu’ils deviennent des alliés des filles et des femmes, afin d’influencer les normes sociales néfastes à l’égard des femmes dans la communauté.
Tandis que SASA Together avec ses quatre phases (Start, Awareness, Suport, Actions) est focalisée sur les couples, afin de créer des foyers heureux où règne la lutte contre les violences, à travers l’utilisation du pouvoir.
L’activité qui s’est tenue à l’Hôtel Panorama de La botte en commune d’Ibanda a réuni des autorités politico administratives locales, acteurs de la société civile, organisations membres du consortium et autres organisations internationales qui constituent un cadre de réflexion sur l’implication des acteurs pour le bon déroulement du projet.
Elisée Muzalia
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