Sud-Kivu: vers une gestion durable des déchets pour une Bukavu propre
La ville de Bukavu produits 898 tonnes de déchets ménagers chaque jour. Ce qui exige 150 camions pour leurs évacuation chaque, selon le rapport de recherche réalisé par les experts en matière de l’environnement au Sud-Kivu.
Cette révélation a été faite au cours du débat public organisée par Mama Radio sur la persistance de l’insalubrité à Bukavu malgré la décision du maire de la ville de rendre les travaux communautaires obligatoire chaque samedi.
Tenue vendredi 13 décembre 2024, dans le cadre du projet PAMOJA RDC avec l’appui de Planète RFI.
Au cour de cette émission, les échanges nourris entre différents acteurs différents secteurs ont tourné sur les défis qui bloquent la salubrité dans la ville de Bukavu, les responsabilités des tout un chacun ainsi que les stratégies pour redorer l’image de cette ville jadis appelé Bukavu la verte.
Le représentant de la société civile Me Maurice MIRINDI a évoqué la non appropriation de la population de la question de la gestion des déchets. Il a en suite fustigé le fait que les autorités concentrent leurs efforts sur l’avenue Patrice Emery Lumumba oubliant d’autres coins de la ville pourtant les ces derniers produisent énormément des déchets et qui ne sont pas bien gérés.
Pour sa part le député provincial Didier Katembera a reconnu que la question de l’insalubrité n’a pas encore fait objet du débat à l’assemblée provinciale au cours des plénières. Cependant, il promet d’initier un édit provincial qui reprend les mesures contraignantes pour tous les ménages qui s’illustrent dans la mauvaise gestion des déchets et qui salissent l’image de la ville de Bukavu avec des retombés sur les vies humaines et la destruction de la nature.
Réagissant aux propos des habitants, le maire adjoint de la ville de Bukavu, Augustin Ruchogeza a indiqué que depuis la prise de la décision par la mairie surtout celle de rendre obligatoire les travaux communautaires le samedi, Bukavu connaît une amélioration sur le plan de la propreté et embellissement des espaces verts.
Sauf que l’autorité urbaine fait face à une population qui n’a pas encore compris l’approche des travaux communautaires et qui malheureusement n’arrive à s’approprier cette question.
« je suis très marqué par cette activité organisée par AFEM_Mama Radio, c’est pour moi une interpellation au sujet de l’assainissement, de la gestion des déchets et de comment rendre la ville propre. C’est un problème qui concerne tout le monde, et non seulement de la ville encore moins les cadres de bases. Nous avons identifié que notre ville de Bukavu demande les efforts pour qu’elle soit parmi les villes propre de la RDC. Il faut l’accompagnement des ménages et de la population en générale.» Réagi le maire adjoint
« Cela sera possible si tous les ménages s’abonnent aux organisations d’évacuation des déchets ». Insiste Augustin Ruchogeza
Notons que la mairie a promis d’effectuer une descente dans les quartiers et avenues de la ville de Bukavu pour vérifier les ménages non enregistré à des associations d’évacuation des déchets pour qu’ils fournissent des explications sur la destination de leurs déchets.
Il sied de signaler que plusieurs recommandations ont été formulées, celles d’adapter la réalité des travaux communautés pour chaque entité, de s’abonner massivement aux organisations d’évacuation des déchets et que l’autorité urbaine implique les cadres de base dans l’assainissement en leur dotant des moyens matériels.
Signalons que débat public a réuni les habitants venus des trois communes, les acteurs intervenant dans le secteur de l’environnement et les cadres de bases.
Ce débat public était retransmis en direct sur les ondes de Mama Radio à la fréquence 96.6 Fm et en ligne sur le www.mamaradio.info
Gloire KOKO et Tharcile BWAYE
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