Sud Kivu : Viol des fillettes signalé de nouveau

A l’espace d’un mois, plus de deux cas de viol connus d’enfants, viennent d’être rapportés. Des enfants à majorité de la tranche d’âgé de 11 à 16 ans sont violés soit par des familiers ou d’autres personnes. Ces viols sont plus fréquents dans le territoire de Kalehe et  celui de Kabare dans la commune urbano-rurale de Kavumu.

Il ya moins de deux semaines,  un cas de viol sur mineur a été rapporté dans le groupement de Katana. Il s’agit d’une fillette qui a été amputée de ses organes génitaux après l’acte de viol.

Des sources de l’hôpital général de référence de Panzi signale qu’ un autre cas du genre a été rapporté le mardi 26 février à Kavumu où une fille d’environs 16 ans a été violée par des inconnus.

A kalehe , c’est une fille âgée de 13 ans qui a été violée  et un autre cas a été rapportée à Miti dans le territoire de Kabare.

Des cas de viol qui inquiètent les défenseurs des droits humains et acteurs de la société civile  au vu des textes et lois qui existent réprimant le viol et violences sexuelles, c’est notamment la loi 06/018 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le Décret du 30 janvier 1940 portant Code pénal congolais interdisant le viol et violences sexuelles.

Il ya environs deux ans, la problématique de viol a été à l’origine de cas d’arrestation des fils de Kavumu qui ont été accusés d’être impliqués dans des cas viol dans le territoire de Kabare.

Conséquences de viol

Le coordonateur médical au sein du projet des survivants des violences sexuelles à l’hôpital général de Panzi , docteur Patrick Kubuya fait savoir que le viol fait sur les mineurs a plusieurs conséquences sur la vie psychologie, sociale  et sanitaire des victimes.

Pour lui, outre les problèmes liés à la santé sexuelle, les victimes de viol développent les maladies chroniques et la perte de l’appétit sexuel. Il ajoute que cette pratique détruit la conduite vaginale de la victime et provoque plusieurs maladies entre autre la fistule.

Et la psychologue clinicienne à l’hôpital de Panzi, Rachel Kavira Kasongo  précise que en cas de viol sur mineur l’enfant  fait face à des problèmes de perte d’identité, au déséquilibre émotionnel , au déséquilibre de conduite et devient parfois  agressif vis-à-vis des membres de la communauté.

Celle-ci estime que les membres de la communauté doivent accompagner et protéger les enfants victimes de viol, car cela est  très capital pour leur thérapie.

Elle recommande qu’en cas de viol , que la victime soit conduite d’abord à l’hôpital pour qu’elle bénéficie les premiers soins.

Réaction des organisations de la société civile

Des initiatives ont été amorcées par les organisations de la société civile et celles de défense des droits de l’homme pour limiter ce fléau qui porte atteinte à la dignité humaine.

Le président de la société civile noyau de Bugore, Justin Mulinda Ngabo estime que certaines fausses croyances, des us et coutumes sont aussi à la base de viol dans cette partie de la province du Sud Kivu.

D’autres défenseurs des droits humains et acteurs de la société civile pensent que la fin de l’impunité de viol et violences sexuelles ; la restauration de l’autorité de l’Etat contribueront à mettre fin à ce fléau de viol sur mineur.