Sud Kivu : Viol des mineurs, la composante femme de la société civile hausse le ton et exige des enquêtes sérieuses  Â
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18 filles mineures ont été victimes des viols et autres violences sexuelles par les combattants belligérants depuis le début des hostilités entre les FARDC et les M23/AFC dans la province du Sud-Kivu.
Des chiffres publiés par la composante femme du bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu lors d’un point de presse tenu à Bukavu jeudi 13 février 2025.
Le cas le plus frappant est d’une demoiselle de 16 ans qui a été fusillée à bout portant pour avoir résister à ses bourreaux la soirée du lundi 10 février dans le territoire de Kabare, indique la composante femme de la société civile.
Selon la même source, 12 autres femmes ont été violées dans la période du 6 au 9 février, 4 d’entre elles ont été tuées par les bourreaux, après avoir commis leurs forfaits.
Des cas qui ont été enregistrés dans le territoire de Kalehe et Kabare, précisément à Kavumu centre, Busindé, Mululu, kakenge, Chombo, Kabamba, Kamakombe, Kahanda, Cireja, Buhandahanda.
Les femmes des organisations de la société civile du Sud-Kivu membres de la composante femme dénoncent ces cas de viol et violence sexuelle dont les femmes sont victime en cette période des conflits armés dans la province du Sud-Kivu où les corps des femmes sont utilisés comme arme de guerre.
Situation qui humilie la femme, sème la terreur au sein des populations, occasionne la propagation des maladies sexuellement transmissible et accroît le nombre des déplacés.
Au-delà de ça, l’on note les femmes victimes des violences corporelles, plusieurs de ces victimes sont privées l’accès aux soins de santé suite aux affrontements.
Au regard de cette situation, la composante femme à la société civile appelle le procureur de la cours pénale internationale de se saisir de tous ces faits utilisés pour accomplir des objectifs des militaires et des politiques en cette période de crise sécuritaire en RDC.
« La composante femme de la société civile exige que ces violences cessent parce qu’elles sont utilisées comme arme de guerre, qu’un soutien holistique, médical et psychologique soit garanti dès maintenant aux victimes des violences sexuelles. Que le kit PEP soient placés à la disposition des structures sanitaires du Sud Kivu afin de servir aux victimes à tout moment que le besoin s’annoncera, que le gouvernement Congolais prenne en charge les enfants et les femmes violés au cours de cette période et que les belligérants arrêtent de considérer les viols et violences sexuelles comme dommages collatéraux. » indique la composante femme de la société civile du Sud Kivu.
Les membres de la composante femme ont mentionné aussi les récentes attaques au cours desquelles les enfants à la maternité et des femmes dans les salles d’accouchement ont été tués et des viols massifs des femmes perpétrés au Nord Kivu.
Ces dernières indiquent que des enquêtes se poursuivent par différentes organisations basées dans des coins où les affrontements sont en cours, et les données seront partagées avec précision au moment opportun.
Tharcile BWAYE
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