Sud Kivu/ Walungu : Les habitants invités à combattre les conflits fonciers

Plusieurs conflits fonciers sont signalés dans le territoire de Walungu. Ces derniers sont  soit liés à l’héritage, à la succession, …A l’issu d’une émission, les autorités, les leaders, les acteurs de la société civile ont fustigé ces conflits, dont la femme reste la grande victime, encouragée par des coutumes rétrogrades.                                                                   Cette activité s’inscrit  dans le cadre du projet MSDA exécuté par AFEM sous le financement d’USAID à travers Internews.

A l’issu d’une émission publique, le Noyau et Radio club d’écoute de l’Association des Femmes des Médias, AFEM, les participants recommandent  les habitants de Walungu  appelés   à mettre fin aux conflits fonciers liés à l’héritage.

Les intervenants après analyse du contexte,  ils indiquent observer un problème de cohésion sociale entre les habitants suite à cette situation dont la plus grande majorité des victimes est constituée des femmes.

La cheffe du bureau territorial du Genre Espérance Ngomora signale que   les cas des conflits fonciers sont légions et rapportés  dans tous les villages de la chefferie de Walungu car, les habitants ne connaissent pas que les enfants filles et garçons ont tous le droit à l’héritage sans discrimination.

Elle fustige du fait que lors de l’héritage, dans certaines familles, les champs sont donnés aux fils, oubliant que la veuve et les filles font partie des héritiers.

« Les fils ainé héritiers des familles une fois  intronisés lors de la levée de deuil les autres enfants sont obligés de s’agenouiller devant lui pour solliciter des champs qui sont considérés comme richesse de la familles Â»  regrette-t-elle

Pour elle,  les rites effectuées lors de cette cérémonie sont discriminatoires car, elles montrent que les héritiers  ou ainés des familles ne sont pas aux mêmes pieds d’égalité que d’autres enfants, raison pour laquelle les autres enfants se révoltent une fois que le partage n’a pas été égal ni équitable. Ceci étant, les conflits s’installent entre eux et à la longue les garçons coalisent au détriment des filles et leurs mères.

Les participants à cette émission publique recommande à l’AFEM d’organiser ce genre d’activité dans tous les villages du territoire de Walungu plus particulièrement dans la chefferie de Walungu .

Réactions d’autres femmes aux débats

Les femmes participantes ont déplorées cette pratique, qui exclue les femmes et filles à l’héritage. Elles ont demandé aux gardiens de coutume de se  référer au code de la famille pour lutter contre les antis valeurs, qui discriminent les femmes car, nombreux parents n’écrivent pas leur testament.

Elles signalent   que plusieurs familles sont déchirées  ce dernier temps à cause de cette pratique, insinuant que les femmes sont à la base des conflits une fois qu’elles réclament le respect de leurs droits. 

Réactions d’autres autorités

Le chef du groupement de Walungu Innocent Karazo demande à tous  ses administrés de se conformer aux textes légaux dont le code de la famille et la constitution qui ne discriminent pas les femmes en vu de créer  l’harmonie dans les familles.  

Le chef  de chefferie Ntatabayeweza III ne demande pas aux sage des villages d’agir de la sorte lors des cérémonies funéraires , car c’est en bannissant ces pratiques que la cohabitation pacifique et cohésion sociale vont élire domicile dans leur entité.