Sud-Kvu : meurtre d’une fille à Lugushwa par son copain, AFEM sollicite l’implication de la justice afin de punir le coupable

L’Association des Femmes des Médias, AFEM condamne avec la toute dernière énergie le meurtre d’une fille, tuée par son copain à Lugushwa dans le groupement de Bawandeme chefferie de Wamuzimu dans le territoire de Mwenga. Face à cette scène macabre, AFEM appelle les autorités surtout judiciaires à s’impliquer pour que justice soit faite en faveur de cette fille et garantir une totale sécurité et protection à d’autres victimes directes concernées par ce cas.

Pour AFEM, cet acte d’une cruauté indescriptible témoigne d’un degré élevé de la criminalité dont sont victime les filles et femmes dans ce territoire où non seulement les groupes armés sèment terreur et désolation, mais aussi et surtout certains conjoints, copains qui deviennent actuellement agresseurs de leurs propres conjointes ou compagnes.

« En aucun cas, une femme ou fille devrait être agressée, blessée ou tuée par qui que ce soit pour avoir résisté à un acte sexuel non consentant. Ce cas de barbarie n’est pas le premier à être enregistré dans la province et la justice devrait faire son travail. Â», précise Eliane Polepole, chargée de programme de cette structure.

« Nul n’ignore que la vie humaine est sacrée et l’Etat se doit l’obligation de la respecter et de la protéger. Toute personne a droit à la vie et ainsi qu’à l’intégrité physique, article 16 de la constitution de la République démocratique du Congo Â», ajoute-t-elle

Elle regrette de constater que le territoire de Mwenga est en tête avec deux cas déjà rapportés entre février et mars. Elle sollicite toujours à la justice d’organiser des audiences en chambres foraines, un procès pédagogique et condamner conformément à la loi le bourreau de cette jeune fille et ceci dans les soucis de servir de leçon à d’autres personnes qui s’abuseraient à ôter la vie à une femme.   

« C’est déjà trop ! nous exigeons des réparations en faveur de toutes les victimes directes et indirectes. Plus de quatre (4) femmes viennent de perdre la vie soit par arme blanche ou à feu au sein de la province par des personnes qui pourtant étaient sensées les protéger. Une femme décédée de suite des coups lui infligés par son mari et une fille poignardée par son copain.  Un autre cas a été enregistré à Minova dans le territoire de Kalehe et un autre dans le territoire d’Uvira… Â», explique-t-elle avec un ton déterminé.

« Il est temps que la loi soit appliquée de stricte rigueur dans notre province du Sud Kivu. Non à l’impunité, Oui à la justice ! Non aux agressions, non aux tueries dont sont victimes les femmes et les filles au Sud Kivu. Plus jamais ça ! Â», insiste-t-elle.

A en croire les témoignages recueillis par AFEM, cette fille a été tuée par son copain a Lugushwa le 9 mars 2022. La regrettée Laetitia SHABANI a refusé un rapport sexuel non protégé. Et c’est la cause qui a poussé le bourreau nommé Patrick de la poignardé et la mort s’en est suivie.

Rachel Rugarabura, JRI