TSHOPO : Les organisations de la société civile et la CDJP formées pour contribuer à la cohésion sociale entre les populations

14 acteurs de la société civile et responsable de la Commission Diocesaine Justice et Paix, CDJP de la province de la Tshopo s’engagent à collecter les discours de haine, désinformation et mésinformation et décourager les pratiques qui touchent l’harmonie entre les membres de la communauté.

Cet engagement a été pris à l’issu de la formation de deux jours organisés par l’association des femmes de médias, AFEM dans le cadre du projet d’alerte précoce pour la collecte des données sur les discours de haine, les fausses nouvelles et la désinformation en RDC.

Lors de cette formation, les participants ont été outillés sur les méthodes et moyens de collecte des données de discours de haine, désinformation et mésinformation qui circulent dans leur communauté et qui est source de tribalisme dans leur province.

Pour le formateur et animateur de AFEM, cette activité a permis aux points focaux des Organisation de la Société Civile, OSC et CDJP d’avoir les notions nécessaires de lutte contre les discours de haine et rumeur, différents canaux utilisés pour collecter les discours de haines la désinformation et la mésinformation.

CIKURU MIHIGO, ajoute que la connaissance des participants a été renforcée pour différencier les discours de haine, désinformation et mésinformation qui circulent et comment rédiger un bon message pour décourager cette pratique.

« Pour chaque messages de haine, désinformation et mésinformation identifiés et collectés par les points focaux, il sera encodé dans le formulaire ODK et par la suite seront analysés par les experts et la bonne information sera retournée dans la communauté pour éviter tout cas de tribalisme Â».

Il ajoute que ce projet c’est pour mettre en place un système de suivi des feedbacks communautaires pour aider non seulement à collecter des discours de haine et les fausses informations, mais permet aussi à la communauté d’accéder à des informations pertinentes et fiables et de faire part de ses retours d’information afin de faciliter la cohésion sociale.

« Chaque semaine, les messages qui ont trait aux discours de haine, désinformation et mésinformation seront récoltés par les points focaux formés et ceux-ci seront analysés par les experts avant d’être retournés dans la communauté afin de privilégier la paix et la cohésion sociale entre les membres de la communauté Â» ajoute CIKURU MIHIGO,

Tout en remerciant AFEM et son partenaire Internews pour cette formation, les participants ont fait savoir que c’est pour eux une opportunité de contribuer à une société sans violence et discours de haine.

Cosmas KONO, l’un d’eux et président de la commission diocésaine justice de paix, fait savoir que la province de la Tshopo fait face à plusieurs rumeurs qui circulent et qui mettent en danger la cohabitation entre les membres de la communauté.

« La ville de Kisangani est cosmopolite . Tout le monde a été intéressé parce que nous nous sommes retrouvés et nous sommes sûrs qu’avec la formation que nous avons reçue, nous allons sensibiliser d’autres personnes pour que notre ville lutte contre les rumeurs Â». fait savoir Cosmas KONO de la CDJP.

Cosma KONO ajoute également que pendant cette période ou le pays se prépare aux élections plusieurs cas de conflit entre les acteurs politiques sont observés laissant au passage plusieurs victimes.

Cette activité s’est tenue à Kisangani dans la province de la Tshopo rentre dans le cadre du projet d’alerte précoce pour la collecte des données sur les discours de haine, les fausses nouvelles et la désinformation en RDC, CCF du programme MSDA appuyé financièrement par l’organisation Internews.