Une fille de 24 ans, victime de la sextorsion se confie à un agent de l’Association des Femmes des Médias, AFEM
La sextorsion est un des délits de corruption des plus humiliants qui touche l’humain au plus profond de son être. Depuis des années, ils sont des milliers de victimes qui pleurent en silence. Etabli en premier lieu par l‘International Association of Women Judges en 2008, ce terme se définit comme l’octroi de faveurs, privilèges et autres avantages à une victime en échange de faveurs sexuelles. Prenant la forme d’une corruption, car elle comprend un spectre élargi d’exploitation sexuelle où l’auteur a une position dominante, un pouvoir sur la victime. On la retrouve beaucoup plus dans le monde professionnel du secteur public tout comme du secteur privé.
C’est le cas de Yasmine (un nom d’emprunt), qui a été stagiaire dans une entreprise étatique au Sud Kivu. Cette fille a développé des relations qu’elle appelle amoureuse avec son superviseur. Elle a eu des rapports sexuels n’importe où et plusieurs fois avec son soit disant amant jusqu’à ce qu’elle a rencontré l’équipe de AFEM qui l’a aidé à savoir qu’elle est une victime de sextorsion.
Elle raconte : « J’ai 23 ans. J’ai fini et je voulais à tout prix me trouver un emploi après un stage professionnel que m’a proposé mon oncle paternel. Il m’avait dit que le directeur c’est son ami et il n’hésitera pas à m’embaucher si j’arrive à me démarquer par un travail bien fait. Il m’a bien accueilli et m’a présenté à toute l’équipe comme sa fille. »
Etant orpheline de père, sa mère n’a pas grand-chose pour subvenir aux besoins de toute la famille. Avec le peu qu’elle recevait comme transport pendant son stage, elle amenait ça chez sa maman pour l’aider à nourrir ses petit.es frères et sœurs.
« Le directeur m’avait dit qu’il fera tout pour que je sois embauché. Et c’était bien lui qui a exigé mes frais de motivation pendant les trois mois de stage. Il m’avait aussi dit de toujours lui faire signe quand j’aurai besoin d’aide au lieu de me laisser courtiser par certains hommes de son Entreprise qui courent toujours derrière les petites filles, surtout les stagiaires… », A-t-elle expliqué.
Ne sachant pas que c’était le directeur lui-même le bourreau, un jour il l’a proposé un voyage à Kinshasa et c’est là où tout a commencé.
« … il m’a dit de l’accompagner pour un séminaire parce qu’il apprécie mon niveau de rapportage. C’était pour 7 jours. J’ai passé 3 nuits seulement dans ma chambre et d’autre, je les avais passés avec lui. J’ai commencé par résister mais pas pour longtemps… C’était le début de notre relation. Pour dire vrai, pendant ces deux mois, ce papa m’avait déjà montré qu’il était une bonne personne… il ne voulait que m’aider… », A dit Yasmine.
Elle ajoute : « … Eh ben ! C’est déjà consommé. Je suis maintenant son agent et on est en bonne relation. C’est grâce à lui que j’aurais un numéro matricule. »
A suivre …
Rachel RUGARABURA, JRI
Cliquez ici Pour Partager.
No Comments
No comments yet. You should be kind and add one!