Union Africaine : Les Etats appelés à promouvoir la participation des femmes aux postes décisionnels

Les délégués des pays africains au pré-forum sur le genre organisé à Cotonou par l’Union Africaine et Action Gouvernance Architecture en appellent à la mise en Å“uvre et la domestication des instruments qui promeuvent la participation effective de la femme dans la sphère politique.
C’est l’une des recommandations assorties de ces assises autour du thème participation politique des femmes comme antidote aux changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique.
Au cours des échanges, les participant.es ont épinglés plusieurs défis qui freinent la participation de la femme dans la gouvernance malgré l’existence des lois ratifiées par leurs pays. A titre illustratif le manque de volonté politique des dirigeants pour l’application des textes qui consacrent l’égalité homme-femme , les coutumes rétrogrades, constructions sociales et religieuses qui demeurent un véritable blocage pour l’épanouissement de la femme due à une mauvaise perception de l’égalité homme -femme. La discrimination des femmes dans les partis politiques où elles sont reléguées au second rôle et toujours écartées de la gestion politique.
Pour faire face à cette épineuse question de participation et représentation des femmes, les participants proposent aux Etats membres de l’union Africaine de mettre en Å“uvre des plans d’actions qui favorisent la promotion des femmes.
Madame Coulibaly Ady rapporteur des assises a présenté les conclusions de cette consultation :
L’Union Africaine joue un rôle clé en rendant les États membres responsables du respect des principes et valeurs constitutionnels. La Communauté Economique Régionale devrait assumer la responsabilité au niveau sous régional et national d’envisager l’organisation d’un forum entre les femmes leaders à la base, les dirigeants de L’Union Africaine et des institutions, car ces voix issues de la communauté sont des puissants agents de changement. L’Union Africaine et la CER doivent améliorer et renforcer leurs coopérations avec les organisations de la société civile afin de développer des meilleures solutions pour l’inclusion des femmes dans les postes de prise de décision.
Aux Etats membres de l’Union Africaine de promouvoir l’inclusion des principaux cadres normatifs sur les droits des Femmes et la représentation des femmes dans la sphère politique et dans les programmes d’enseignement pourrait être un moyen efficace de promouvoir la domestication et l’approbation de ces cadres par les citoyens africains.
Les efforts visant à promouvoir la participation des Femmes ne doivent pas être poursuivis seulement dans la perspective d’une représentation égale des femmes, mais aussi dans celle de l’orientation de l’État et des structures, systèmes et institutions qui perpétuent les normes patriarcales.
Les femmes en particulier celles de la base devraient être habilitées par les Etats membres à jouer un rôle central dans les questions qui les concernent directement. Il faut pour cela promouvoir l’éducation, la formation et la sensibilisation des femmes au sein des Etats membres et de l’ensemble de la population aux cadres existants et aux droits des femmes inscrits dans ces instruments.
Nous devons également engager les leaders religieux et traditionnels sur le besoin d’assurer la représentation des femmes dans la sphère religieuse, car la religion exerce une influence significative sur la perception que la société se fait de la participation des femmes aux structures et institutions. pour obtenir la représentation politique des femmes, les États membres devraient se forcer de mettre en Å“uvre la politique des quotas, développer des plans d’actions qui faciliteront l’engagement des femmes dans les espaces politique, ratifier et intégrer les cadres normatifs de l’Union Africaine notamment le protocole de Maputo et la charte africaine.
Aux organisations de la société civile et autres parties prenantes : l’autonomisation et l’exploitation des connaissances et expériences de la femme qui n’ont pas acquis une éducation formelle sont essentielles pour promouvoir la bonne gouvernance, la paix et la sécurité. Promouvoir l’autonomisation collective des femmes, établir des collaborations avec la diaspora connue comme la 6e région d’Afrique afin qu’elle soit un partenaire technique et financier pour la mise en Å“uvre des programmes susceptibles d’autonomiser les femmes et promouvoir leur participation socio politique, s’engager dans le plaidoyer et lobbying pour la ratification des valeurs et instruments partagés de l’Union Africaine.
Il sied de noter que ces recommandations seront présentées lors de la prochaine séance avec les délégués des gouvernements au 11e dialogue de haut niveau sur la démocratie, les droits humains et la gouvernance
Signalons que le pré- forum sur le genre organisé du 20 au 21 novembre 2022 a connu la participation des plusieurs acteurs et actrices défenseurs des droits de l’homme, les influenceurs, professionnels des médias, des chercheurs pour ne citer que ceux-là .
Quelques partenaires appuient la tenue de ces assises entre autre la coopération Suisse.
Nelly ADIDJA
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