Uvira : AFEM et l’Ambassade d’Allemagne engagées pour la sécurité des journalistes

Des journalistes de la ville d’Uvira dans la Province du Sud Kivu en République Démocratique du Congo renforcent leurs capacités sur le Code d’éthique et de la déontologie, ainsi que la sécurité physique et numérique dans le cadre de l’exercice de leur métier. L’atelier de formation est organisé par l’Association des Femmes des Médias, AFEM dans le cadre du projet « une presse libre, professionnelle, inclusive et plurielle pour l’accès des couches sociales à l’information fiable au Nord Kivu et au Sud Kivu Â» mis en Å“uvre grâce à l’appui financier de l’Ambassade Fédérale d’Allemagne en RDC. Ce projet est exécuté à Bukavu et Uvira au Sud Kivu, ainsi que dans la ville de Goma en province du Nord Kivu.

L’objectif de ces assises est de renforcer les connaissances des journalistes des médias communautaires sur les règles d’éthique et de la déontologie qui régissent la profession journalistique.

D’après AFEM, plusieurs journalistes sont victimes des cas d’abus et d’atteinte à la liberté de la presse, liés notamment à la non maitrise des règles d’éthique professionnelle et de la déontologie.

Cette méconnaissance de ces instruments, dont la loi, le code d’éthique et de la déontologie, ainsi que l’édit portant protection des défenseurs des droits humains et la loi sur les défenseurs des droits humains rend les journalistes vulnérables, exposés à tous cas d’attaque ou menace de ceux qui veulent anéantir et réduire au silences les professionnels des médias, précise AFEM.

En 2021, l’organisation dit avoir documenté une trentaine des cas des journalistes agressés pendant l’exercice de leur métier au Sud Kivu, alors que Journaliste En Danger, JED en a dénombré près de 230 cas d’atteintes à la liberté de la presse sur toute l’étendue de la RDC depuis la prise du pouvoir du président Félix Tshisekedi.

Depuis la reprise des hostilités militaires entre l’armée congolaise et les rebelles du M23, ainsi que l’activisme des groupes armés à l’Est, il devient de plus en plus difficile pour les journalistes d’exercer librement leur travail, croit savoir la même source.

Des notions sur les droits et devoirs des journalistes, ainsi que des techniques sur la sécurité physique et numérique des journalistes ont été développées à l’intention des participants.

Ces derniers remercient l’Association des Femmes des Médias et son partenaire, l’Ambassade Fédérale d’Allemagne résolument engagées dans la promotion de la sécurité des journalistes.

Ils promettent de capitaliser les acquis de la formation, afin de rendre leurs médias plus professionnels, libres et indépendants, inclusifs et pluriels en faveur de la communauté.

Elysée Muzalia