WALUNGU : Les femmes appelées à utiliser davantage le numérique pour promouvoir leurs droits et lutter contre les VSBG

Lors de la séance d’échange entre les femmes, filles sur l’utilisation du numérique et la promotion de leurs droits organisée par l’association des femmes des médias AFEM en partenariat avec Norvegian Church Aid NCA, les femmes sont revenues sur les stratégies à mettre en œuvre dont la publication des information pour dénoncer les incidents liés aux violences basées sur le genre dont certaines d’entre elles ne cessent d’être victimes au sein des leurs familles et communautés respectives.     

Dans le territoire de Walungu, la majorité  des femmes est occupé par les travaux champêtres et ménagers, une situation qui ne les permet pas de s’intéresser au  numérique, pensent certains observateurs.

« Ils estiment qu’elles se contentent juste de passer des appels ou envoyer des Sms en cas de besoin. A  cela s’ajoute le faible pouvoir économique qui limite certaines  de dénoncer certains abus dont les femmes et filles sont victimes au quotidien. » confient ces observateurs

Malheureusement, cet handicap les amène à rater des opportunités et informations pouvant être importante dans la promotion de leurs droits, déplorent-ils.

«  Nous avons le  souci que la situation dont traverse les femmes et jeunes filles de Walungu soit connue afin  d’impliquer certains acteurs et organisations qui militent pour la promotion des droits des femmes, mais nous avons beaucoup de difficultés. C’est notamment certaines cultures qui interdisent de dénoncer ce qu’elles vivent comme violation des droits dans leur couple. Cela fait à ce que les femmes ne puissent pas dénoncer différentes violences domestiques. Nous devons  changer cette attitude et dénoncer pour éviter ce  genre des problèmes dans la vie future. Victorine M’CHIKUBIRHA membre du Noyau club d’écoute de Walungu.» 

Pendant ce temps, certaines sont convaincues que la dénonciation doit être faites vu l’évolution de la technologie actuellement. Elles se retrouvent limitées par le moyen financier  pour le permettre d’acheter des forfaits internet ou se procurer d’un téléphone androïd  en vue d’informer sur la situation des femmes de Walungu à travers les réseaux sociaux.

« Certaines femmes  ont des téléphones,  mais  ne savent pas les utiliser comme il se doit et ne sachant pas le fonctionnement des différentes applications pour accéder aux informations importantes. A part ça,  elles ont plussieurs charges au sein de leurs familles ou ménages, ce qui ne les aident pas à se cultiver davantage différemment des hommes. C’est pourquoi, nous devons fournir des efforts en vue de parvenir à la maitrise de la nouvelle technologie de la communication, car les choses évoluent toujours.» S’exprime Nelly  BAHATI une jeune fille de Walungu.

Pour Faida M’BOROTO une femme de Walungu, l’utilisation du système Femme au Fone reste à capitaliser pour dénoncer différentes violation que subissent les femmes. C’est moins couteux vu qu’il faut envoyer des SMS que plusieurs femmes sont en mesure de faire   vu leurs charges et moyens financiers.

Elle recommande aux autres participantes  de capitaliser, car les informations y sont bien gérées par AFEM qui à son tour  identifie des bonnes stratégies nécessaires pour dénoncer les violations  et  plaider en faveur des femmes victimes.

Il sied de signaler que cette activité s’est tenue à Walungu centre, dans la province  du sud Kivu  le 17 mai 2023.Elle a réuni les femmes et filles membres du Noyau club d’écoute et autres  associations locales, dans le but de les inciter à dénoncer toutes formes  des violences commises à l’égard des femmes et filles en territoire de Walungu à travers l’utilisation du numérique.

Marlaine ZAWADI journaliste AFEM