Afrique : Formées par la FPM Asbl, des femmes leaders du Mali, de la RCA et de la RDC veulent voir les Etats s’investir à fond dans la lutte contre les VBG

Posté par  Rachel Rugarabura   à       1 année ago     193 Views     Laisser vos impressions  

 Â« Les Etats africains sont appelés à s’engager réellement dans la lutte contre les violences à l’égard des femmes Â». Cet appel ressort d’un atelier de formation des femmes leaders sur les techniques de médiation/négociation et le développement personnel tenu à Bukavu au Sud-Kivu du lundi 05 au jeudi 08 juin 2023. Mise en Å“uvre par la fondation Pélagie Muhigirwa, FPM/Asbl, et la Fondation Femmes pour l’Afrique, MxA, avec le financement de l’Agence Basque de coopération et la participation de l’UNOC-Alliance des femmes pour la paix, cette formation a réuni quarante femmes venues du Mali, de la RCA et de l’Est de la RDC.

Au cours de cette formation, ces femmes leaders ont développé des réflexions sur la situation générale des femmes dans ces trois pays. C’est notamment sur les défis auxquels font face les femmes dans la visibilité de leur travail, de l’accès au financement et sur le travail à faire pour plus d’efficacité des efforts des femmes.

Entre autres défis, l’on note le non-respect, par les Etats, des engagements pris en matière de protection des droits des femmes et la persistance de plusieurs violences à l’égard des femmes dans les zones à conflits.

Pour pallier cette situation, des engagements et/ou actions ont été pris au niveau africain (actions communes) et au niveau de chaque pays (Mali, RCA et RDC).

Au niveau africain

« Nous femmes de la RDC, Mali et la RCA recommandons aux Etats de respecter des engagements nationaux, régionaux et internationaux en matière de protection des droits des femmes, de s’engager réellement dans la lutte contre les violences à l’égard des femmes. Au parlement, de voter les lois en faveur de la protection des droits humains, des femmes, enfants et acteurs des droits humains. Recommandons aux partenaires de rendre disponible les appuis techniques et financiers pour une durabilité et pérennisation des initiatives des organisations féminines luttant contre les violences sexuelles dans les zones des conflits Â», a déclaré Adoum Diane de la République centrafricaine, au nom de toutes les femmes participantes à ces assises.

Au Mali

« Le Mali s’est engagé à informer et à sensibiliser les femmes sur les instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme. On s’engage à initier une loi contre les VBG dans notre pays et l’organisation d’un forum sous régional dans les pays qui sont affectés par les conflits armés mais aussi de poursuivre les plaidoyers pour l’application de la résolution 1325 afin que chaque pays puisse avoir un financement de son plan d’actions pays. Nous nous engageons à faire un grand plaidoyer au niveau de la CEDEAO, de l’UE et/ou aux Nations-Unies pour la représentativité des femmes dans les mécanismes de gestion des conflits », a confié Assitan Sidibé au nom de la délégation malienne.

En RCA

« Après les réflexions et échanges, prenons notre engagement de promouvoir la vulgarisation des textes nationaux et internationaux sur la protection de la femme, de faire des plaidoyers auprès du gouvernement sur la mise en application des lois existantes sur la protection de la femme Â», a à son tour déclaré Madame Clarisse Manehou au nom de la délégation centrafricaine.

En RDC

« Nous nous engageons à faire la couverture médiatique des violences faites aux femmes, à créer une base des données numérique et vulgariser le numéro vert pour dénoncer les violences sexuelles en milieux scolaires, de renforcer et élargir le système Femmes au phone pour la collecte et la diffusion des alertes précoces des incidents de sécurité pour les femmes, à créer un pôle des jeunes femmes influenceuses sur les réseaux sociaux et de les impliquer dans la lutte contre toute forme de violence faite aux femmes, à créer une alliance nationale des femmes médiatiques pour la paix, d’élaborer un communiqué conjoint pour appuyer et encourager le dépôt de la plainte auprès de la CPI signée par tous les membres de l’alliance, enfin nous nous engageons à mener une campagne médiatique de vulgarisation de la loi sur la réparation des violences sexuelles liées aux conflits et de la stratégie nationale de lutte contre les VBG », a, à son tour, déclaré Madame Fabienne Muvunyi au nom des femmes congolaises, participantes à cette formation.

Cette formation s’est tenue en prélude du colloque international des femmes qui sera tenu dans la ville province de Kinshasa au mois de juillet 2023. Il est à noter que ces assises se sont tenues dans le cadre du projet Femmes unies : contre les violences sexuelles dans les conflits armés.

Rédaction

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