Elections en RDC : L’alerte de Floribert Anzuluni sur le risque de violences post-électorales

Le processus électoral actuel risque de mener à des conflits aux conséquences potentielles graves. L’alerte est de Floribert Anzuluni, candidat à la présidentielle du 20 décembre 2023 en tournée de campagne électorale dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Dans un communiqué du 29 novembre parvenu à la Rédaction de Mama Radio, le candidat numéro 5 déplore les cas des cartes d’électeurs détériorées, les difficultés d’obtention des duplicatas, la persistance des conflits communautaires ainsi que la situation sécuritaire précaire qui risquent d’exclure de milliers des congolais du droit de vote, avec des conséquences en termes d’insatisfaction de la population.

Quelques jours avant les élections générales, plusieurs habitants se plaignent de la détérioration de leurs cartes d’électeurs à tel point que même les photos, le nom et le numéro ne sont plus visibles.

Un incident qui pourrait entraver le droit de vote de milliers de citoyens.nes et compromettre la tenue des élections, à en croire nos sources.

« Ce sont les conséquences du système de gouvernance prédateur qui a pris le pays en otage depuis trop longtemps et qui se perpétue Â», souligne Floribert Anzuluni.

Le candidat à la présidentielle qui dit avoir fait de la sécurité la première des priorités de son projet politique vient de sillonner les territoires d’Uvira et de Fizi dans le cadre de sa campagne électorale où il a palpé les problèmes réels de sa base.

Sur place, il dit avoir constaté des cas de conflits intercommunautaires susceptibles d’aboutir à des violences.

C’est le cas de la Plaine de la Ruzizi où la route nationale numéro 5 était barricadée en date du 27 novembre par des jeunes en colère à Mutarule suite notamment à l’assassinat de trois personnes par des hommes armés inconnus, ainsi qu’à l’entreposage des matériels de la CENI pour l’obtention des duplicatas dans des bâtiments appartenant à un candidat député.

Floribert Anzuluni dit avoir dénoué la crise à travers un dialogue qu’il a initié avec la population, les autorités locales, celles de la CENI et la police afin que les matériels électoraux soient consignés en lieux surs et neutres.

Le candidat numéro 5 en appelle à l’implication de la Commission électorale pour des élections apaisées, inclusives et transparentes.

« Nous pensons que le nombre difficile à déterminer des cartes d’électeurs, associés aux difficultés d’obtention des duplicatas, aux conflits communautaires ainsi qu’à la situation sécuritaire précaire dans certaines parties du pays doivent être pris avec le plus grand sérieux si nous souhaitons contenir ces tensions de plus en plus palpables, souvent manipulées, dont les conséquences pourraient être dramatiques… Nous lançons un appel pressent pour qu’une solution soit trouvée avant la tenue des élections, au cas contraire, le processus électoral en cours pourrait mener à des conflits Â», prévient-il. 

Floribert Anzuluni est parmi les candidats présidents de la République qui ont saisi la justice contre le président de la Commission électorale nationale indépendante, Dénis Kadima et Peter Kazadi, vice premier ministre de l’intérieur, tous deux accusés d’abstention coupable.

Kadima accusé également de faux en écriture pourrait aussi être poursuivi pour atteinte aux droits garantis aux particuliers.

Les auteurs de la plainte soulignent : Â« nous ne pouvons pas aller aux élections sans connaitre nos électeurs, sans connaitre les listes des électeurs, sans que celles-ci soient publiées dans les délais. Nous allons aux élections pour participer à un simulacre qui va aboutir au statu quo, c’est-à-dire à la reconduction du président de la République sortant ou sinon à la désignation de quelqu’un qui aurait un accord tacite avec lui Â».

Elisée Muzalia