Sud – Kivu : AFEM sensibilise 120 hommes de Kalehe sur la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre à travers la pratique des masculinités positives

Posté par  Anselme KANGETA   à  ,      7 mois ago     147 Views     Laisser vos impressions  

Les violences sexuelles et basées sur le genre toujours pratiquées par certains hommes malgré leurs conséquences sur la vie et la santé de la femme, des enfants et des membres de la communauté.

Pour prévenir et lutter contre cette pratique, l’Association des Femmes de Médias AFEM a organisé 4 séances de sensibilisation à l’intention des leaders, responsables des associations des jeunes et des activistes communautaires de Nyabibwe, Ihusi, Luzira et kasheke dans le territoire de Kalehe.

Lors de cette activité, les hommes ont  parlé de différentes raisons qui les poussent à faire recourt à cette pratique pourtant qui n’aide pas la communauté à aller de l’avant.

Certains d’entre eux ont fait savoir que la pesanteur de la coutume, l’égoïsme de l’homme, certaines religions constituent des éléments majeurs qui  plongent les hommes dans la pratique des VSBG.

Pour AFEM, les hommes sont plus cités dans cette pratique qui présente plusieurs conséquences sur la vie de la femme et sur le développement de la communauté.

Des sources concordantes font savoir que les violences sexuelles et basées sur le genre se traduisent par un ensemble d’actes qui violent les droits humains, notamment l’abussexuel sur mineur, l’agression et le harcèlement sexuel, la violence domestique, le viol et le mariage forcé.

Il s’agit ici, de tout acte de maltraitance, tentative d’acte ou menace de nature sexuelle, physique, émotionnelle ou économique.

Dans son exposé AFEM a fait savoir que l’implication ferme des hommes comme gardien de coutume et partenaire de la femme est très importante pour la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre.

Les participants ont tout de même condamné certaines pratiques rétrogrades qui placent encore la femme au second rang malgré les efforts qu’elle fournit pour l’épanouissement de son ménage et de la communauté.

En voici certaines citées par les participants « A Kalehe, une femme peut pratiquer l’agriculture  jusqu’à la récolte mais quand il faut vendre les produits c’est le mari qui intervient et l’argent est géré selon la volonté du mari. Et là, la femme n’a rien à dire si non, elle s’expose aux violences physiques Â»

« Après le mariage légal ou pas, en cas de besoin de rapport sexuel, l’homme n’a pas besoin de demander l’avis de sa femme car la femme sait qu’elle s’est mariée pour ça et malgré une situation contraignante comme la maladie ou d’autres préoccupations, elle doit d’abord satisfaire son mari Â» Des pratiques condamnées par certains hommes qui pensent que la femme mérite plus que ça.

Cizungu Rushingwa, marié et père de 6 enfants s’engage à vivre positivement la masculinité dans son foyer afin de contribuer à la lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre « Je m’engage librement à servir désormais ma femme, à l’aider aux travaux ménagers. Cette volonté c’est d’abord commencer par faire semblant par rapport à la coutume qui me plaçait au-dessus de ma femme alors que nous formons ensemble une famille et mon implication doit aider les enfants à bien grandir. Â»

Signalons que cette séance de sensibilisation qui a touché 4 aires de santé de Kalehe dont Nyabibwe, Ihusi, Luzira et Kasheke rentre dans le cadre du projet de « prévention et lutte contre les VSBG par l’implémentation de l’approche SASA Together et la campagne Tamar dans la province du Sud – Kivu» appuyé financièrement par NCA.

Rédaction

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